Pour améliorer cette situation, l’État a engagé récemment un plan, baptisé Plan eau DOM, pour les services d’eau et d’assainissement des départements d’outre-mer. Alby Schmitt, coordonnateur national du plan, est venu présenter les résultats. Deux constats sont ressortis : la potabilisation de l’eau est insatisfaisante et le taux de fuite sur les réseaux reste très élevé.
Dans ce contexte, les Epl ont une carte à jouer. En créant la première SemOp en outre-mer, Christophe Dambreville, administrateur de la SemOp, a expliqué que la commune de La Possession avait clairement fait le choix de rester dans la gouvernance. Son objectif était d’assurer la distribution de l’eau potable en continue 24h sur 24 sur tout le territoire, dans un délai de 3 ans, coût total des investissements 9 375 000 euros.
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Serge-Éric Hoareau, vice-président du Conseil départemental de La Réunion, a apporté son témoignage, notamment sur la Saphir, Sem qu’il préside en même temps que la Spl Sources et Eaux, dans le secteur de Petite-Île . La mission de cette Epl est importante : elle fournit l’eau brute aux fermiers et aux agriculteurs. Elle participe ainsi à l’essor des terres agricoles, notamment de la canne à sucre. L’outil Sem a montré toute sa pertinence au milieu des années 80 lors de l’élargissement du périmètre d’irrigation, qui a modifié la répartition des eaux. La Sem, en recherchant l’intérêt général, a permis d’assurer une gestion globalisée garante d’une solidarité entre agriculteurs et citadins.
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