La mission d’information sur « La méthanisation dans le mix énergétique : enjeux et impacts » présidée par Pierre Cuypers (Seine-et-Marne – Les Républicains) avec pour rapporteur Daniel Salmon (Ille-et-Vilaine – Écologiste – Solidarité et Territoires) a entendu plus d’une centaine de personnalités avant de rendre son rapport. Elle relève que la production de biogaz a connu en France une très forte croissance, passant d’environ 1 à près de 7 térawattheures (TWh) entre 2007 et 2019. Fin 2020, la France comptait 1 075 installations de production dont 80 % consacrés à la fabrication d’électricité.
Si les sénateurs constatent que la méthanisation est utile à la transition énergétique, son cadre de soutien est ambigu. Par ailleurs, la méthanisation reste source de débats (émissions de gaz à effet de serre, risque de pollution des sols,…)
Créer un « modèle français » de la méthanisation
La mission d’information plaide en faveur d’un « modèle français » de la méthanisation, fondé sur un développement maîtrisé, cohérent avec les territoires et leurs capacités propres, respectueux de l’environnement et utile aux agriculteurs. À cette fin, l’effort de structuration et de professionnalisation de la filière doit être poursuivi.
Les réflexions des sénateurs s’articulent autour de cinq grandes orientations : clarifier les politiques publiques, structurer la filière de la méthanisation, territorialiser les projets, améliorer les pratiques et prévenir les risques. En dernière analyse, le modèle français de la méthanisation doit être vertueux, réfléchi dans sa globalité en combinant, tout à la fois, les enjeux de souveraineté énergétique, de souveraineté agricole et de lutte contre le réchauffement climatique.