Transformez votre futur… En se rendant sur le site de Prudentis, le credo de l’entreprise est immédiatement visible. Et il colle assez bien à la démarche entreprise depuis plus de 25 ans par Eric Marois, son président-fondateur. « Nous avons rejoint la FedEpl via le réseau Pi-Forces qui réunit des experts en organisation des entreprises promouvant la démarche de ce que l’on appelle l’organisation par les forces », assure-t-il.
Définition du concept : « Quand j’arrive dans une entreprise avec un défi un relever (ndlr, une difficulté), mon seul objectif n’est pas de recenser ce qui ne va pas, mais de repérer ce qui va et de repartir de là pour envisager une sortie de crise positive », explique-t-il. La France est, comme beaucoup d’entre nous le savons, un pays où le pessimisme fait florès : nous parlons avec beaucoup de brio de ce qui ne va pas… Eric Marois prend le contre-pied, ce qui peut créer un effet de sidération dans les entreprises : « A quoi sert-il de passer des heures à conscientiser ce qui ne va pas ? Cela me rappelle l’école ! L’élève rentre chez lui et dit à ses parents : j’ai fait trois fautes à la dictée. Et jamais on lui répond : ah, ben, c’est super, le reste était donc juste ! On ne valorise jamais ce qui va bien ! », sourit-il.
Pourquoi Gasquet n’est pas devenu Nadal
Eric Marois n’est pas Zorro ! Il tire sa science de ce qu’il a vu. « Quand les premières difficultés arrivent, le chef d’entreprise va faire de l’automédication et l’on connaît les limites de cette manière de faire. Il va demander à son directeur financier de réduire la voilure, à son expert-comptable de lui donner quelques pistes pour restructurer la dette et obtenir du banquier de meilleurs concours, etc. Mais il ne va pas se dire que le problème se trouve peut-être dans la manière de mener sa stratégie d’entreprise ». Il a l’avantage de bien connaître le monde de l’économie mixte locale, notamment le secteur en expansion des Epl funéraires. « Ce partenariat est une manière pour nous de porter notre pierre à l’édifice ». Grand amateur de sport, il fourmille d’anecdotes sur le sujet : « Murielle Hermine, triple championne d’Europe de natation synchronisée, n’a pas eu de médaille aux JO de Séoul parce que son entourage l’avait poussé à travailler sur ses points faibles. Richard Gasquet, champion du monde junior de tennis, était de la génération de Rafaël Nadal à qui l’on a dit de travailler plutôt ses points forts que ses points faibles. On a vu le résultat ». Un discours roboratif chez un homme qui ne cesse d’alimenter son approche professionnelle de cette conviction personnelle : « Le flot des injonctions négatives que l’on déverse sur les gens ne les font pas grandir ».