Epl management : que sont-ils devenus ? Témoignage de Christophe Barbot, alumni du PGMS

« Le niveau des connaissances est très élevé, les enseignements de très haute qualité »

Pourquoi avez-vous décidé de suivre le cycle Post Graduate de Management Stratégique (PGMS) de la FedEpl ?

Précédemment dans le privé, j’ai découvert le monde des Epl en 2013 en prenant le poste de directeur général de la Spl Eau du Bassin Rennais. J’ai eu la chance de me voir confier la création de cette société, qui s’est constituée en remplacement de Veolia Eau. Nous sommes aujourd’hui 170 collaborateurs. Pendant 5 ans, j’ai mis de côté les recommandations de mes pairs qui m’invitaient à suive ce cycle. J’ai compris par la suite les raisons de leur insistance. Il y a eu un double événement déclencheur : la crise sanitaire et le fait que je franchisse le cap des 50 ans. Le moment était venu, et même si je savais qu’il s’agissait d’une formation exigeante, j’ai décidé de m’y investir totalement, en parallèle de mon activité professionnelle.

Qu’est-ce que le cycle vous a apporté dans la pratique managériale et le pilotage de la stratégie d’entreprise ?

Ingénieur chimiste de formation, je suis un dirigeant autodidacte qui a eu l’opportunité de grandir au fil de sa carrière sans vraiment prendre le temps d’asseoir ses compétences opérationnelles sur des connaissances institutionnelles et théoriques. Les cadres « sup » ont souvent le tort de ne vivre que dans l’opérationnel sans prendre le temps de se « décaler » par moment. Au sein de la formation, le niveau des connaissances est très élevé, les enseignements de très haute qualité ; on me l’avait dit, et je peux désormais en témoigner. L’intervention de l’ancien directeur général Michelin Asie Pacifique, Hervé Coyco, m’a tout particulièrement marqué, et j’y repense encore souvent. Puis HEC Paris, il faut le dire, a une connotation prestigieuse. Le rythme de la formation est dense : 8h-20h d’enseignement durant une semaine sur 5 modules ! C’est lourd surtout lorsqu’il faut accompagner son EPL en parallèle ! Mais le bénéfice est à la hauteur de l’investissement et il faut le vivre comme un vrai break ! Le cycle PGMS permet de porter un regard différent sur les projets, un œil nouveau, avec au cœur le collaboratif, la mobilisation des équipes et la culture d’entreprise.

Votre regard sur la formation ?

J’ai trouvé sur place ce que j’étais venu chercher : le savoir, la culture, le recul, la hauteur et aussi l’humour et la convivialité avec l’intervention, par exemple, de Philippe Honorat, Professeur en finance, qui réussit à rendre « sexy » un compte d’exploitation. Je n’ai aucune déception. Je me suis laissé embarquer sans résistance. J’ai d’ailleurs conservé l’ensemble de mes notes que je reparcours ; tout en me disant que je devrais les parcourir plus souvent. Gestion de crise, adaptation aux changements… Je suis au cœur de ces sujets à chaque instant dans mon quotidien. A souligner également, la qualité de l’accompagnement des équipes de la FedEpl et d’HEC Paris tout au long de la formation, qui permet aux participants de se dédier 100% à la formation. Ce que je retiens au-delà des enseignements : la convivialité et l’amitié qui s’est nouée avec mes collègues de promotion. Cette formation a été une réelle bouffée d’oxygène dans la période Covid !

Comment envisagez-vous l’avenir ?

Je songe à continuer à me former. Nous allons encore doubler notre effectif dans les trois ans. Nous sommes dans une vraie dynamique d’expansion. Avec le réchauffement climatique, l’eau devient un enjeu majeur et un sujet sensible. La transparence d’une Spl comme la nôtre est capitale. Métaphoriquement, nous sommes, avec mes collaborateurs, au pied de l’Everest et nous allons gravir ensemble son sommet !

Cette interview a été réalisée par Stéphane Menu, journaliste et consultant éditorial.