Selon la Banque de France et Xerfi, la conjoncture défavorable du premier semestre de l’année 2022 produit pour l’instant peu d’effets sur l’activité économique. Sous l’effet des actions des pouvoirs publics, nationaux comme supranationaux, et des différentes stratégies déployées, les entreprises françaises semblent tenir le choc. La confiance des dirigeants demeurent, y compris dans les Entreprises publiques locales (Epl).
L’activité économique devrait progresser au second semestre selon la Banque de France
Les obstacles à la bonne marche de l’activité économique sont aujourd’hui nombreux. La conjoncture sanitaire et géopolitique exacerbant la situation, les entreprises françaises subissent des conditions d’approvisionnement défavorables – surenchérissement du prix des intrants et des coûts de transport, augmentation des délais de livraison, insuffisance des stocks, etc. – et peinent à satisfaire leurs besoins de recrutement. L’activité économique se maintient pourtant. Après des mois de mars et d’avril marqués par une baisse de la production nationale, les mois de mai et de juin s’inscrivent dans une tendance haussière. Des rebonds significatifs sont enregistrés dans l’industrie, et surtout dans la construction et dans les services – soit les branches auxquelles appartiennent majoritairement les Epl – au cours de cette séquence.
La confiance demeure majoritaire parmi les dirigeants d’entreprises françaises malgré la conjoncture
L’accumulation des difficultés n’entame pas l’enthousiasme des dirigeants d’entreprise, dans la lignée ce qui était observé en fin d’année 2021. Selon les observations de la société d’études Xerfi, 63 % d’entre eux misent sur une stabilité de leur activité sur le restant de l’année, tandis que la proportion de personnes qui entrevoient une amélioration (19 %) est supérieure à la part de celles qui anticipent une dégradation (17%). Les entreprises françaises semblent portées par les dispositifs d’aide à l’activité des pouvoirs publics, mais surtout par les stratégies qu’elles ont mises en œuvre. Les investissements qu’elles ont engagés – et les emplois créés en conséquence – continuent de soutenir l’activité, alors que les ajustements de prix permettent d’absorber en partie le surenchérissement des coûts. Les quelques hausses de salaires favorisent la consommation, tandis que certaines sociétés, et notamment les Epl, rivalisent d’ingéniosité pour baisser leurs coûts (commande mutualisée, recyclage, etc.).
Les situations sont néanmoins différentes selon les branches d’activité et les difficultés pourraient subvenir et s’accumuler dans les mois à venir. Une évaluation de la situation des Sem, des Spl et des SemOp sera faite dans le cadre de l’Eplscope 2022, le baromètre des Entreprises publiques locales.