En tant qu’être humain, nous avons besoin et sommes en quête de sens ; nous voulons « compter ».
Mais, dans l’entreprise, qu’est-ce que cela signifie ?
À partir de l’histoire de deux leaders, Hubert de Boisredon, directeur général d’Armor (entreprise nantaise de rubans à transfert thermique) et Pierre Anjolras, président de Vinci Construction, Eric Marois, animateur et intervenant à la conférence, a interpellé et questionné les participants sur le management humaniste. Ces deux leaders dont le premier avait une entreprise déficitaire, mais qui était très attaché à ses salariés, a fait le choix de maintenir l’ensemble de ses équipes en poste ; il occupe aujourd’hui la place de leader mondial dans son domaine d’activité. Le second qui a pris en compte les besoins des hommes et des femmes qui composent l’entreprise, a mis un coup d’arrêt à la suppression de nombreux postes en guérites de péage.
Ce qui a animé ces deux hommes : leur grande sensibilité humaine et leur désir d’avoir un impact positif sur leur environnement en prenant en compte les besoins de leurs collaborateurs/salariés, et donc leur bien-être en entreprise.
En prenant en considération le bien-être des hommes, on agit sur le métier, et donc sur les clients et les résultats.
De la définition du management, « l’ensemble des techniques qui favorisent l’organisation du travail ou encore la conduite et la direction des équipes », à la définition de l’humanisme, « la reconnaissance de ce que chacun apporte dans l’organisation et la valorisation de cet apport », nous comprenons « la mission exigeante du manager qui est de permettre à chacun de progresser et de s’épanouir dans son rôle », souligne Elise Ramaroson.
« Je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger »
Cette magnifique phrase de Térence, auteur et poète romain, exprime un humanisme : tout ce qui humain est en moi, je suis dans tout ce qui est humain.
Le manager est celui qui identifie, accepte et valorise les forces de chacun dans le cadre du travail.
Chacun a des talents cachés, innés, acquis, naturels. Le talent devient force à partir du moment où il a été révélé par un tiers. Le manager est la tierce personne, le référent, qui conscientise ce qui marche et qui travaille à conscientiser le positif.
Le management humaniste, c’est la recherche permanente de la performance en prenant le maximum de plaisir.
Un outil est à la disposition des managers: la matrice motivations/compétences, qui permet au manager de positionner ses collaborateurs pour travailler le sens, pallier l’isolement ou la démotivation. Le manager n’a pas le pouvoir de motiver les hommes, mais il a le pouvoir de donner du sens, de mettre en place un état d’esprit.
Comment je travaille au projet de mes collaborateurs pour travailler au projet de l’entreprise ? Si l’envie du collaborateur est plus forte que la compétence, alors il grandira et montera rapidement en compétences. Entre management humaniste et management bienveillant, il n’y a ensuite qu’un pas : prendre en compte l’unicité de chacun. Et pour poursuivre ces réflexions, une très belle phrase à méditer : « Entre les forces et le génie, il y a le travail ».
