Dans le cadre du développement de son réseau, la FedEpl a lancé une réflexion sur les points de convergence possibles entre le monde des Epl et celui de l’économie sociale et solidaire (ESS). Aujourd’hui, la fédération entend aller plus loin dans cette démarche en identifiant les rapprochements ainsi que les dynamiques à l’œuvre au sein des entreprises publiques locales. Pour ce faire, elle a décidé de prendre contact avec les entreprises publiques locales déjà investies ou bien pressenties dans le monde de l’ESS/RSE et de créer un groupe de travail pour faire remonter les expériences. KPMG travaille sur ces convergences-là. Pour Erwan Keryer, associé KPMG secteur public, « nous accompagnons de plus en plus les Epl dans leur stratégie, tant au niveau financier qu’à l’échelle du management ». La RSE s’impose désormais comme une nécessité : « Tous les acteurs économiques ont vocation à la mener à bien et, pour les Epl, il faut savoir poser le curseur au bon endroit : comment elles accompagnent le service public ? Doivent-elles, comme les entreprises privées s’assurer de la stabilité de leurs fondamentaux financiers ou favoriser le bon fonctionnement du service public ? ». Pour le spécialiste, les Epl sont encore en chemin sur le chemin de la RSE. « Beaucoup d’entreprises, dont les Epl, se focalisent sur des problèmes de recrutement, le développement durable, dont le bilan carbone, peuvent parfois passer au second plan ».
Les jeunes veulent intégrer des entreprises vertueuses
Pour autant, la prise de conscience ne cesse de croître au sein des Epl. « Une entreprise ne peut plus vivre en vase clos. Il faut déployer des actions de RSE qui auront un impact sur l’organisation. En fonction du contexte, certaines organisations s’attelleront à mobiliser les salariés sur les économies d’énergie, sur le bilan carbone, sur la gestion des déchets, les circuits courts, la biodiversité… Les salariés aiment l’idée de donner du sens à ce qu’ils font », poursuit Erwan Keryer. C’est aussi un moyen de passer un message à l’extérieur : comment embarquer ses clients dans ce process d’évaluation ? « KPMG est une entreprise à mission, ce qui est une bonne manière d’embarquer collaborateurs, clients mais aussi fournisseurs. Ce n’est pas simple de relever ce défi. Le diagnostic réalisé dans ce cadre-là peut permettre à l’entreprise de s’interroger sur l’image qu’elle renvoie. Et il ne faut plus se cacher une réalité très prégnante aujourd’hui : les jeunes ne souhaitent plus intégrer des entreprises qui ne portent pas de projets sociétaux vertueux… Donner du sens à son travail, ça passe d’abord par intégrer une entreprise qui le favorise », conclut-il.