Trois idées
« Être RSE » plutôt que « Faire de la RSE ». Quelle est votre intention ? En faire parce que vous vous y sentez poussé (par la tendance, la concurrence…), obligé (par la règlementation, un label…), pire : vous y êtes contraint. Dans cette posture, « faire de la RSE » vous est dictée par des éléments externes auxquels vous répondez par réaction…en prenant le risque d’éloigner un peu plus à chaque fois les actions RSE des fondamentaux qui font votre Epl.
« Être RSE », c’est se réapproprier les fondamentaux de votre Epl et prendre conscience que votre Epl est déjà Sociétalement Responsable. « Être RSE », c’est amener l’équipe à valoriser tout ce que votre Epl mène déjà d’utile et d’impactant sur sa zone d’influence – vous verrez, c’est surprenant ! « Être RSE », c’est se poser la question du sens, de l’utilité et de l’impact de ses actions en tant qu’humain occupant une fonction, en tant que collectif d’humains formant l’entreprise et en tant qu’entreprise agissant dans sa zone d’influence.
Revenir aux fondamentaux de votre Epl. C’est la partie « aspirationnelle » de votre projet d’entreprise. Elle se compose de :
- Sa raison d’être : pour quoi votre Epl existe ? Qu’est-ce qu’elle apporte au monde ? Les 17 Objectifs de Développement Durable sont une source d’inspiration efficace, car vous y trouverez sûrement ceux auxquels vous contribuez naturellement.
- Sa vision : quels impacts votre Epl vise-t-elle sur une temporalité de 3-5 ans ?
- Sa mission : que fait votre Epl pour créer de la valeur et pour qui elle le fait ?
- Ses valeurs : quels principes votre Epl défend et guident la façon de faire et d’être ensemble ?
Les équipes (Comex, CA ou votre Epl au complet) qui s’y sont prêtées témoignent d’un exercice inhabituel d’introspection, de prise de recul, de prospective qui va bien au-delà du temps de leur mandat, challengeant, demandant une vraie réflexion pour trouver le juste alignement et être moteur d’innovation.
Pour mieux être et agir dans le quotidien de votre Epl. C’est dans ce travail de retour aux sources que se (re) trouve le sens et que l’alignement se fait avec la partie « opérationnelle » portée par :
- Ses engagements : qu’est-ce qu’elle s’engage à atteindre et dont elle sera redevable ? Ici, les 7 questions centrales de l’iso 26 000 peuvent être un guide fiable, tout comme les 3 piliers de la RSE : économique, social, environnemental.
- Ses objectifs : quels projets et indicateurs pour concrétiser les engagements ?
Le résultat : un alignement aspirationnel – opérationnel retrouvé ; du sens et de la cohérence dans la Gouvernance qui rejaillit dans les relations avec vos parties prenantes et dans la performance opérationnelle des équipes.
Deux bonnes pratiques
Géraud Lanièce, Directeur Général Délégué de Tours Événements : « Notre raison d’être et notre mission visent à ce que nos activités événementielles participent à un développement responsable de notre territoire. Nous nous sommes fortement engagés dans ce sens et notre équipe de 70 salariés agit sur des leviers variés pour répondre à nos objectifs :
- Favoriser des événements au service de notre territoire […]
- Participer à la transition écologique de notre destination […]
- Promouvoir la solidarité, l’inclusion et le bien-être au sein de notre écosystème […] »
Sophie Le Roy Cortyl, Directrice Stratégie, Transformation & RSE chez CITALLIOS, membre du Comité Exécutif : « Les bonnes pratiques que nous identifions sont l’intégration forte à la stratégie de l’entreprise, le pragmatisme dans la fixation des objectifs poursuivis, et la mise en place d’une démarche qui “entraîne” effectivement l’ensemble des acteurs dans notre stratégie RSE. »
Une question
Répondez y de vous à vous, avec authenticité, puis observez ce que cela vous a fait d’y répondre et ce que cela appelle en vous.
« Pour quoi et comment mon entreprise a-t-elle été fondée ? Quels étaient ses fondamentaux ? Qu’en est-il aujourd’hui ? Qu’en avons-nous fait ? »