La Sem Lot à Aide à domicile est une référence en termes de services apportés aux habitants du territoire. Créée en 2010, elle a creusé son sillon sans dévier. A tel point que, régulièrement, d’autres départements viennent sonder Arnaud Boué, DG de la Sem, dans le but d’exporter le modèle. « Créer une telle Sem requiert de l’audace politique. A la base, l’idée était de maintenir et de sécuriser l’offre pour l’ensemble des habitants du Lot car il était évident que les petites structures auraient du mal à supporter la montée en puissance de leurs activités, notamment face aux perspectives de vieillissement démographique. D’année en année, les élus prenaient conscience du fait que les finances se fragilisaient, un déficit cumulé atteignant 1 M€ à la fin des années 2000. Nous faisions face clairement à une atomisation du secteur de l’aide à domicile. La Sem a permis de rendre cohérente et pérenne cette offre. Nous avons aujourd’hui 12 structures dédiées au service à la personne dans le Lot, dont la nôtre, quand la Haute-Garonne, certes plus dense sur un plan urbain, en compte 225 ».
« Toucher aux associations est sensible »
D’une certaine façon, cette rationalisation de cette action publique a permis de remettre à plat un secteur associatif où certaines structures ne parvenaient pas à suivre le rythme imposé par la professionnalisation du secteur imposant la révision du modèle économique des structures et une gestion financière et budgétaire rigoureuse. « La Sem a repris toutes les associations et structures en difficulté et menacées de fermeture à terme. Nous sommes désormais durablement implantés sur les 313 communes du département offrant une équité d’accès à chacun à un service de qualité. Avec une couverture territoriale départementale intégrale et une gouvernance assurée à 80% par nos élus locaux, Lot Aide à Domicile participe activement à faire du Lot le département du bien-vivre et du bien vieillir. Cependant, toucher aux associations peut être parfois sensible mais les élus ont su dépasser cette appréhension », rappelle Arnaud Boué, « c’est peut-être pour cette raison que le modèle que nous avons mis en place n’a pas essaimé ».
Avoir les moyens de rendre les métiers attractifs
A l’image de ce qui se passe à l’échelle nationale, l’enjeu lotois est celui de l’attractivité du métier. « Nous veillons sur les gens à domicile mais nous les accompagnons aussi jusqu’à la mort. Ce n’est pas un métier facile. La politique RH mise en place par la Sem est un vrai atout pour séduire les recrues. Nous comptons 800 salariés, qui bénéficient de nombreux avantages dignes d’une grande entreprise : primes, indemnisation intégrales des temps de déplacement, Comité d’Entreprise, d’flotte de 320 véhicules de fonction en cours de verdissement, formations, etc. ». 150 000 repas sont livrés chaque année et « nos prix sont les plus attractifs du marché, d’un montant de 8,80 € pour la personne ». Enfin, la Sem développe de nouvelles activités, grâce à sa filiale LADOM qui gère 2 résidences autonomies : Payrace (25 logements) et Lauzes (22 logements). Autre projet : la création d’un centre de formation pour les métiers d’aide à la personne, « car ces formations ne sont pas aujourd’hui toujours au niveau des attentes ». C’est ainsi que Lot à domicile est devenue une référence, en prenant à bras le corps un sujet majeur pour la cohésion sociale.
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