Vous êtes récemment intervenue lors d’un débat sur l’attractivité des services publics européens organisé par SGI France. Quel message avez-vous porté ?
Il est pour moi nécessaire de rappeler à quel point l’Union européenne a été à la hauteur face aux crises majeures de ces dernières années, celle du Covid et de la guerre en Ukraine. Cette réaction s’est appuyée sur le principe d’une dette commune et de mécanismes d’accompagnement financiers pour faciliter la reprise économique et la résilience. Elle s’est traduite aussi par la flexibilisation des fonds destinés à la politique de cohésion pour permettre d’accélérer la production de masques, de respirateurs et financer les entreprises en leur octroyant des fonds de roulement. La création du dispositif SURE a permis de protéger des milliers d’emplois exposés à la crise sanitaire. Enfin, ces crises ont permis de cheminer vers une plus grande souveraineté européenne et la création d’un fonds de souveraineté. Autant d’éléments tangibles qui ont mis en perspective la capacité de réaction de l’Union européenne.
Où en est-on aujourd’hui ?
Nous avons à mener à bien une double transition verte et sociale. Elle se traduit par le lancement de mesures dans le cadre du pacte vert adossées à des mesures d’accompagnement social comme le Fonds social pour le climat et le fonds pour une transition juste. L’année 2023 a été celle de la compétitivité. Il est plus qu’important de centrer notre réflexion sur les talents et donc la formation pour relever tous ces défis, notamment dans les régions les moins avancées en matière de développement.
Avec, vous concernant, une attention particulière portée à la ruralité…
La revitalisation des zones rurales est une des conditions de la réussite des nouvelles opportunités offertes par la transition verte et digitale. Je tiens à souligner l’efficacité des programmes européens pour le développement rural tels que le programme LEADER qui applique une logique ascendante et implique les acteurs publiques et privés du territoire dans la définition et la mise en œuvre d’une stratégie de développement territorial. J’en ai été un témoin direct, en tant que maire de Fontanès, dans l’Hérault, de 2014 à 2019, en élaborant la première candidature de la communauté de communes du Grand Pic Saint Loup au programme LEADER.
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