menu

Vers une légère croissance de l’activité économique en France en 2024

Publié le 15 février 2024

L’année 2023 aura été caractérisée par une croissance légère de l’activité (+ 0,9 % de croissance du PIB) dans une économie touchée par une inflation forte et un resserrement monétaire limitant les investissements. Malgré un deuxième trimestre prometteur, dont ont profité en partie les Entreprises publiques locales (Epl), l’activité économique a stagné au cours des deux derniers trimestres de l’année.

En ce début d’année 2024, l’activité économique redémarre légèrement d’après l’Insee et la Banque de France. La poursuite de la désinflation devrait faire de la consommation le principal moteur de la croissance. L’investissement des entreprises reste cependant pénalisé par les conditions de financement ; il aurait un effet modérateur sur l’activité. Le secteur de la construction dans lequel interviennent de nombreuses Epl souffre de certaines difficultés.

Progression puis stagnation de l’activité économique française en 2023

La croissance de l’activité économique française a été modérée en 2023 (+ 0,9 % par rapport à 2022). Le deuxième trimestre, marquée par une progression du produit intérieur brut (PIB) de 0,7 % selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), augurait de perspectives favorables. Mais le reste de l’année les a démenties. La contraction de la demande intérieure et des investissements des entreprises et des ménages a été contrebalancée par la bonne tenue du commerce extérieur et a abouti à une stagnation de l’activité au cours des deux derniers trimestres.

Dans ce panorama, l’économie mixte semble s’être inscrite dans une dynamique de croissance modérée. Au printemps dernier, 53 % des dirigeants d’Epl anticipaient un chiffre d’affaires supérieur en 2023 après une année 2022 très favorable, tandis que 33 % pressentaient une stabilisation. Mais cette croissance a été handicapée par des contrariétés plurielles, pesant sur le niveau de la valeur ajoutée au second semestre. Les secteurs de la construction et de l’énergie, de l’eau et des déchets, qui concentrent plus d’un quart des Sem, des Spl et des SemOp, ont notamment été concernés.

Des indices pour le démarrage d’un nouveau cycle de croissance en 2024

Selon les scénarios dessinés par le Crédit Agricole, « l’économie française [devrait] redémarrer grâce à la dissipation des chocs » en 2024 et en 2025. La désinflation se poursuit, atteignant + 3,1 % sur un an en janvier 2024 d’après l’Insee, après + 3,7 % en décembre 2023. Elle permettrait un rebond de la consommation des ménages dans un premier temps. Le redressement de l’investissement des entreprises, en cas de desserrement des conditions d’accès au financement, achèverait de confirmer cette dynamique de croissance. Après deux premiers trimestres marqués par des progressions de + 0,2 % grâce aux résultats enregistrés dans l’industrie et dans les services marchands, la croissance du PIB pourrait atteindre + 1,0 % sur l’ensemble de l’année 2024.

S’agissant de cet exercice, le climat des affaires dans l’économie mixte locale est aussi favorable. 48 % des dirigeants de Sem, de Spl et de SemOp escomptent au cours de l’année 2024 un chiffre d’affaires supérieur à celui de 2023, contre 35 % prévoyant un chiffre d’affaires équivalent. Il s’agira notamment de confirmer le redressement pressenti dans les domaines de la construction et de l’énergie, de l’eau et des déchets au premier trimestre.

En savoir plus

Par Esteban PRATVIEL
Top