USIN, visite d’un site totem de l’industrie en ville
USIN Lyon Parilly représente un nouveau modèle d’espace productif, au cœur de l’écosystème urbain et industriel de Lyon Parilly Factories. Porté par le Groupe SERL, la Caisse des Dépôts et des Consignations et la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes, ce projet procède depuis plus de deux ans à la reconversion d’un site industriel historique de Vénissieux, cédé par le groupe Bosh.
Le Groupe SERL s’est lancé dans cette aventure ambitieuse sur fonds propres démontrant toute la capacité d’une Sem à mettre son modèle économique au service de l’intérêt général local. Elle investit sur le long terme, aménage, développe, commercialise et gère ce projet de requalification en transformant un site mono preneur en parc d’activités industrielles innovantes multi-preneurs composé d’une offre immobilière industrielle diversifiée et de services. Labellisé site industriel clé en main, USIN Lyon Parilly est aujourd’hui un modèle exemplaire de réindustrialisation en ville.
Guidée par David Bellanger, ancien directeur du projet USIN de la SERL, la visite a permis de rendre compte de l’ampleur du projet et des enjeux mais également du rôle précieux joué par la Sem pour aménager le site dans la continuité de l’urbain existant, développer une offre immobilière adaptée à l’implantation d’activités industrielles ainsi que verdir et ouvrir le lieu sur la ville.
« La force des Epl est de trouver des solutions dans une temporalité raisonnable, avec une réelle maîtrise économique et un impact social pour les habitants. A Vénissieux, les équipes de la Serl ont fait preuve d’innovation et ont su être audacieuses ».
Hélène Geoffroy, Présidente de la SERL, Maire de Vaulx-en-Velin et vice-présidente de Lyon Métropole.
Passation entre Marion Canalès et Agnès Thouvenot
Elue sénatrice en septembre dernier, Marion Canalès a présidé sa dernière assemblée générale à l’occasion de cette rencontre régionale, exprimant son attachement à la fédération et rappelant l’ampleur de l’économie mixte sur le territoire : 211 Epl dont 139 Sem, 66 Spl et 6 SemOp sont implantées en Auvergne Rhône-Alpes générant près de 10 000 emplois et un chiffre d’affaires estimé à 2,2 milliards d’euros.
Elue à l’unanimité, Agnès Thouvenot lui succède en sa qualité de Présidente de la Société villeurbannaise d’urbanisme (SVU). La nouvelle présidente a fait montre de l’énergie qui serait la sienne à la tête de la FedReg AURA pour défendre les intérêts de l’économie mixte locale et faire vivre le partage d’expérience au niveau régional.
L’économie mixte locale, levier précieux de(s) réindustrialisation(s)
Lieu d’exception, débat spécifique. Cette rencontre régionale s’est achevée sur une table-ronde consacrée au rôle des Epl d’AURA pour faire émerger une nouvelle industrie et animée par la journaliste Emmanuelle Picaud.
Dans le prolongement de la visite du site, Vincent Malfère, DG du Groupe SERL, a rappelé toute la génèse du projet USIN et le rôle singulier que la SERL a joué aussi bien pour l’acceptabilité du projet que quotidiennement dans l’animation du site et le dialogue avec les industriels.
Agnès Thouvenot a présenté la société qu’elle préside. La SVU, Sem historique du mouvement qui intervient depuis 1931 sur le tissu villeurbannais avec un modèle d’activités imbriquées et de compétences croisées en matière d’immobilier social, commercial et économique. Elle a insisté sur le positionnement nécessairement engagé de cet opérateur pour garantir sur le long terme le développement de projets au service de l’intérêt collectif. Concernant le développement économique, Agnès Thouvenot a insisté sur la nécessité de ne pas appréhender l’industrie comme un bloc monolithique mais d’en apprécier la diversité.
« J’entends parler de la réindustrialisation mais je parlerais plutôt des réindustrialisations. Nos Epl doivent appréhender cette diversité et cette pluralité pour apporter des réponses adaptées au réel ».
Agnès Thouvenot, Présidente de la Société villeurbannaise d’urbanisme (SVU) et 1er adjointe au Maire de Villeurbanne
Les regards croisés d’un DG et d’une Présidente de territoires urbains complétés par le témoignage de Joseph Perreton, DG de la Spl Cap Métropole, sur un territoire périphérique, celui de la friche industrielle de Saint-Chamond. Ce projet de reconversion porté aussi bien localement que nationalement début 2010 justifiera la création de la Spl pour créer le quartier Novaciéries sur le site des Forges et Aciéries de la Marine et des Chemin de fer. Un projet pluriannuel estimé à hauteur de 80 millions d’euros dans lequel la Spl a joué le rôle déterminant d’un tiers de confiance technique pour les collectivités territoriales et les industriels.
Chercheuse à l’Institut d’urbanisme de Lyon et auteur de l’étude » De la ville industrielle à la métropole fabricante : l’aménagement urbain des activités productives », Rachel Linossier a apporté son éclairage sur les dynamiques à l’oeuvre dans le bassin lyonnais. Elle a également abondé aux échanges confirmant le rôle important – si ce n’est indispensable – joué par les opérateurs publics tels que les Epl pour intervenir sur les maillons les plus complexes de la chaîne de valeur de la réindustrialisation : réhabilitation de friche, développement des EnR sur le foncier industriel, maîtrise et portage foncier sur le très long terme, gestion patrimoniale, dialogue avec les industriels, etc.