EY et la Fondation Palladio dévoilent le 1er Baromètre d’Impact à 360° de l’Industrie de la Ville en France, dans le cadre du panorama annuel. Ce tour d’horizon unique de la 1re filière industrielle française, qui représente 10,5% du PIB et qui emploie plus de 2,3 millions de personnes, est devenu un incontournable.
La FedEpl est membre du comité technique de cette étude annuelle, qui réunit près de 40 fédérations et organisations professionnelles de la filière.
Cette année, ont été ajoutées plusieurs dimensions à cette étude pour en évaluer non seulement l’impact économique, mais aussi l’empreinte environnementale, sociale (qui ouvre sur l’emploi, les territoires, la diversité et l’inclusion) et sociétale (c’est-à-dire la contribution de l’industrie au bien-être, bien créer, bien vivre, bien manger de chaque Français).
Les travaux ont mobilisé plus de 500 dirigeants, 200 étudiants, près de 40 organisations professionnelles et un groupe de travail constitué à l’occasion de l’Université de la Ville de Demain pour porter cette action collective.
Recul de l’activité dans le secteur
Ce panorama nous apprend, entre autres, que l’impact global du secteur risque d’être fragilisé face à une crise multifactorielle ayant des conséquences économiques inédites. En 2023, la filière a subi un recul de son activité, tirant ainsi l’ensemble de l’économie nationale vers le bas, alors qu’elle en était l’un des principaux moteurs entre 2015 et 2020.
À court terme, 50% des dirigeants du secteur de l’Immobilier et de la Ville sont optimistes sur les perspectives économiques à 12 mois, un niveau de confiance plus bas que pendant la crise de la Covid-19. À moyen terme, l’industrie de la ville peut accentuer son impact sur l’innovation, ses dépenses R&D restant faibles. La PropTech (transformation du secteur de l’immobilier grâce aux nouvelles technologies) connaît en revanche une période de forte croissance, avec un montant des levées de fonds multiplié par 4,3 en 5 ans. On compte aujourd’hui 1000 startups de l’immobilier, soit 5% de l’écosystème français.
Du fait de son caractère non délocalisable, l’industrie de la ville exporte peu : seul le secteur de l’ingénierie génère 20% de son chiffre d’affaires à l’export contre 18% pour la moyenne de l’économie, mais les autres secteurs sont derrière, comme l’architecture (13%) ou la construction (2%).
Les émissions directes de gaz à effet de serre de l’usage des bâtiments résidentiels et tertiaires ont baissé régulièrement depuis 2016, et plus nettement entre 2019 et 2023 (-21%). Toutefois, ces émissions annuelles doivent encore baisser de 47% pour atteindre les objectifs de la SNBC en 2030.
Aussi, la filière crée et entretient les lieux de travail, dont l’importance pour les Français a augmenté sur de multiples dimensions depuis 2019 : 57% d’entre eux estiment que leur espace de travail est « très important » pour leur santé (+7 points), 54% pour leur bien-être (+6 points) et 45% pour la qualité des relations avec les personnes qu’ils encadrent (+11 points).
Découvrez ici l’ensemble des résultats et ci-joint la synthèse de cette étude.