Le parcours d’Assma Benmoussa parle de lui-même. Elle travaille depuis une dizaine d’années dans le domaine du logement social, d’abord à la direction départementale de la cohésion sociale (DDCS) de l’Essonne, pour assurer le suivi du relogement dans le cadre du droit au logement opposable (Dalo) et la reconquête du contingent préfectoral. Elle a ensuite souhaité confronter « la langue du bailleur pour rapprocher ses attentes et celle de l’Etat », assure-t-elle. Elle a ensuite franchi le pas justement vers un bailleur, chez Domnis, avant un passage à l’Ancols. Son passage à la Semiso, une Sem gérant les logements sociaux de Saint-Ouen, lui a permis de connaître le monde des Sem. C’est alors que le contact avec la FedEpl a été établi. « Ce qui change désormais dans mon travail, c’est le fait de s’adresser à de nombreux adhérents plutôt que de travailler au sein d’une seule structure. La diversité des demandes, des attentes des adhérents permet d’enrichir sa propre perception de la réalité de ce que vivent les Epl dans ce secteur », dit-elle.
« Faciliter la vie des Epl »
Elle observe de ce fait avec un regard neuf les attentes des adhérents : « Ils ont besoin d’un accompagnement et la Fédération s’engage pour leur faciliter la vie, je pense notamment aux évolutions de la législation en matière de rénovation énergétique ». Il faut donc proposer du « pratico-pratique, pas de la théorie. Seule les réponses pragmatiques, venues du terrain, intéressent les autres Epl ». Les questionnements qui remontent, elle a eu à les traiter quand elle était entre autres à la manœuvre à la Semiso. Cette technicité vient du terrain. Elle pense qu’un trop fort turn-over au sein des structures est préjudiciable et pas seulement que dans le secteur financier. « En cas de défaut sur ces secteurs stratégiques, nous sommes là pour apporter des réponses rapides en attendant que l’équipe se renforce ».
Se projeter dans l’avenir
Bien sûr, la Fédération n’est pas seulement une hotline juridique concernant le secteur immobilier. Il y a aussi la nécessité, dans le secteur essentiel du logement et de la construction, d’être dans la projection, de devancer les mutations sociétales et environnementales. « Le vieillissement de la population dans le parc social nécessite une réflexion globale pour apporter dès aujourd’hui des solutions, en travaillant en lien avec les nombreux autres acteurs du secteur », assure-t-elle en guise de conclusion.