Une économie mixte diversifiée et au service des territoires
Depuis une dizaine d’années, l’économie mixte locale s’étend à de nouveaux champs d’intervention. Plus de 100 Entreprises publiques locales (Epl) ont ainsi vu le jour dans les secteurs de l’action sociale, de la santé ou encore du tourisme, de la culture et des loisirs. Historiquement ancrée dans les secteurs de l’immobilier et de l’aménagement, l’économie mixte locale s’est diversifiée pour mieux répondre aux besoins des territoires et des Outre-mer.
Les Epl jouent un rôle clé dans la mise en oeuvre des politiques locales et améliorent les conditions de vie de la population, tout en permettant d’étendre le progrès économique, social et humain où les inégalités demeurent fortes.
L’objectif de la plénière était de montrer que les Epl ne se limitent pas aux secteurs traditionnels, mais sont de réels leviers pour répondre aux besoins spécifiques des territoires ultramarins, comme l’a illustré la diversité des interventions.
Des exemples concrets d’initiatives locales
Boris Petricien, Directeur Général de la Spl SOGES, a mis en avant plusieurs réalisations phares de son organisation, dont la gestion d’une cuisine centrale en Martinique. « Nous avons travaillé nos marchés publics pour avoir des lots alimentaires permettant aux agriculteurs de la Martinique d’y répondre », a-t-il déclaré. Ce modèle permet de soutenir les producteurs locaux tout en garantissant aux enfants un repas équilibré quotidien et en sensibilisant les parents aux principes nutritionnels. En parallèle, la SOGES s’engage également sur l’éducation sportive, en particulier pour enseigner aux enfants à nager.
La SPLANG permet de donner accès à internet dans les établissements scolaires des zones reculées de la Guyane, garantissant ainsi l’égalité des chances pour les élèves, qu’ils soient à Cayenne ou dans les villages isolés accessibles uniquement par pirogue. Marie Lucienne Rattier, Conseillère territoriale et présidente de la SPLANG, a souligné l’importance de la connectivité en Guyane. La coopération avec les autres territoires est primordiale : « La SPLANG s’est inscrite largement dans une collaboration régionale avec le Brésil, le Suriname, et les Antilles, assumant ainsi la volonté de la Guyane d’être un carrefour mondial d’excellence », a-t-elle précisé.
Frédéric Dijoux, Directeur général de la Spl AFPAR, a quant à lui insisté sur l’accompagnement personnalisé des stagiaires dans le cadre de leur projet professionnel. « Nous accompagnons de manière spécialisée chaque stagiaire, du début de son projet jusqu’à son insertion », a-t-il expliqué, soulignant ainsi l’importance de l’économie mixte dans la formation et l’insertion professionnelle des jeunes ultramarins.
Des projets innovants pour répondre aux défis locaux
La coopération entre Epl et collectivités locales est également essentielle pour résoudre les problèmes de logement dans les territoires ultramarins. Ainsi, la Communauté d’Agglomération du Centre Littoral (CACL) de Guyane et les communes de l’EPCI ont annoncé la création d’une Spl dédiée à la résorption de l’habitat indigne et insalubre. Ce projet vise à améliorer les conditions de vie des habitants du territoire, en leur permettant d’accéder à des logements décents.
Une coopération essentielle pour la résilience des territoires
Philippe Laurent, président de la FedEpl et maire de Sceaux, a clôturé cette plénière en soulignant que la transformation des territoires ultramarins en coopération avec les élus locaux est indispensable pour créer des sociétés plus résilientes et inclusives.
Cette plénière d’ouverture a mis en avant le rôle central des collectivités locales ultramarines et des Entreprises publiques locales (Epl) dans le développement humain en Outre-mer. Cela a été l’occasion de valoriser les nombreuses initiatives locales qui améliorent le quotidien des citoyens et répondent aux enjeux de développement durable, de réduction des inégalités et de qualité de vie.
