« Nous avons à réaliser, vous sur place et la France avec vous, une grande œuvre française en Guyane, et une grande œuvre dont on s’aperçoive dans toutes les régions du monde où se trouve le département, il faut qu’on le voie et qu’on le sache partout. Nous avons commencé et nous continuerons »
C’est en ces termes que le Général de Gaulle voyait le projet de développement d’une infrastructure unique en son genre pour assurer la continuité de l’activité spatiale après la fin de l’Algérie française. La Guyane offrait une stabilité climatique, un positionnement sur le globe et une large bande côtière propices au lancement des fusées. La Légion viendra renforcer la sécurité du site, en s’associant durablement à son image.
Aujourd’hui, le CSG c’est : 650km2 de site, 5 pas de tirs, 9 salles blanches et plusieurs lancement par an et 7 centrales électriques. A l’horizon 2030, le CSG table sur une consommation basée sur 80% d’énergie renouvelable, notamment par l’installation de panneaux solaires et la biomasse.
Fruit d’une forte collaboration entre pays européens (22 pays), le centre à l’excellence bien établie procède au lancement des fusées Arianne 6 et Vega-C au profit d’entreprises ou d’entités publiques, pour la mise en orbite de satellites.
Une visite dans un bus contenant autant d’énergies qu’un réacteur
C’est dans un bus pourtant climatisé où se sont entremêlés commentaires de la visite et vives plaisanteries que les participants ont observé les différents infrastructures et équipements, vestiges du passé ou fraichement construits pour les nouvelles fusées.
Arianne 6, dernière de la gamme, vient de prendre ses marques et tend à accroitre son nombre de lancement annuel. Ce type de fusée nécessite un hangar d’assemblage de 1800 tonnes (poids de la Tour Eiffel) qui… se déplace sur 128 roues motorisées !
Comme les fusées, c’est avec des étoiles dans les yeux que les conférenciers sont repartis, non sans quelques goodies intergalactiques.