Au 1er juin 2024, 114 Epl, dont 34 Sociétés publiques locales (Spl), 3 Sociétés d’économie mixte à Opération unique (SemOp) et 77 Sociétés d’économie mixte (Sem) œuvrent dans les territoires ultramarins. Ces entreprises produisent 2,27 milliards d’euros sur le dernier exercice, représentant un taux de croissance annuel moyen supérieur à 7% par an et une performance équivalente à celle des Epl métropolitaines. Elles sont 33 dans les Amériques ; c’est-à-dire en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à Saint-Martin et à Saint-Pierre-et-Miquelon.
Comme la Conférence des Epl Outre-mer, organisée en Guyane du 25 au 29 novembre 2024 a pu en rendre compte, leurs activités reflètent certains des enjeux territoriaux des outre-mer, tout comme la volonté des acteurs locaux de s’en saisir.
Des secteurs d’activités des Epl ancrés dans les enjeux territoriaux ultramarins
Les activités des Epl d’Outre-mer couvrent l’ensemble des domaines d’intervention de l’économie mixte. Mais par rapport à celles de l’hexagone, les Epl ultramarines sont ainsi prépondérantes dans les activités du développement économique , de la mobilité ou encore de la gestion de l’eau et de l’assainissement.
Les questions du logement mais aussi du foncier, qui font partis des grands enjeux ultramarins, sont également saisies par les Epl de la région Amériques. Elles sont très présentes dans les secteurs de l’habitat et de l’aménagement, regroupant plus de 40% des Epl en activité et agissent comme des actrices essentielles dans le logement social.
Une gouvernance exercée par une pluralité d’acteurs dans une perspective de coopération
Si comme pour l’hexagone les communes sont les actrices les plus engagées dans l’économie mixte ultramarine, les collectivités d’outre-mer et les régions y participent davantage. Ces catégories sont présentes à l’actionnariat de 19,5% des Epl d’outre-mer, contre 11% dans l’hexagone et financent la moitié de leur capital, contre 17% en métropole. Les autres acteurs, en particulier du privé, s’impliquent plus fréquemment dans l’économie mixte ultramarine.
La logique de filialisation y est également forte : en Outre-mer, 117 filiales sont dénombrées, soit une moyenne de 1 filiale pour 1 Epl, contre 1 filiale pour 3 Epl sur le reste du territoire. Elles interviennent particulièrement dans les activités du développement économique, agissant comme témoin de l’importance de l’économie mixte dans ce secteur et palliant souvent à une lacune de l’offre privée.
A travers ces équilibres, les Epl offrent des solutions opérationnelles pour répondre aux besoins des populations ultramarines et participent activement à la construction d’un avenir durable