Dans la course à la croissance, les 25 Sem réunionnaises jouent une part non négligeable en apportant expérience et savoir-faire dans des domaines aussi variés que l’immobilier, l’aménagement, la culture, le tourisme, les transports ou les déchets… L’île rattrape à grande vitesse son retard économique sur la métropole, même si son PIB par habitant reste inférieur à celui de l’hexagone et que son taux de chômage est particulièrement élevé. Ce développement s’accompagne d’une augmentation galopante de la population et de la création de nouvelles infrastructures et de services indispensables.
Les Sem immobilières y jouent un rôle central. La SIDR, premier bailleur social de La Réunion, participe activement à cette évolution tout en misant sur une politique durable : elle a d’ailleurs reçu le label Discerno pour son engagement dans l’environnement avec l’équipement de ses logements en chauffe-eau solaire. La Sodegis, qui a pour mission d’aménager les territoires du sud de l’île, intervient aussi bien dans le secteur du logement social et contribue à un développement économique HQE avec la Pépinière du sud.
Les transports sont également devenus un enjeu capital pour un accroissement économique harmonieux. On estime qu’à l’horizon 2020, le parc automobile pourrait atteindre les 500 000 véhicules, pour un niveau d’équipement des ménages proche de celui de la France métropolitaine en 1999. À l’initiative du Conseil régional et avec le concours de l’État et de l’Union européenne, deux projets d’envergure ont été lancés en 2003 pour un montant estimé à plus de deux milliards d’euros : la route des Tamarins, axe autoroutier transversal reliant à mi-hauteur le nord au sud, et le Tram-Train pour définitivement sécuriser et désengorger la liaison nord-ouest de Saint-Denis, chef-lieu du département. C’est à la SR 21 qu’a été confié le suivi de ce dernier projet dont l’aboutissement est prévu en 2013. La Sem a en effet la délicate mission de concrétiser la politique locale de développement durable initiée par le Conseil régional.
Avec une hausse relativement rapide de population, supérieure aux moyennes métropolitaines, les déchets sont eux aussi sur la sellette dans l’île de Bourbon. C’est une Sem qui se trouve là encore en première ligne. La Semrre, spécialisée dans la collecte des déchets et la gestion de l’errance animale dans le Sud de l’île, s’est vu récompensée son efficacité et son savoir-faire. En associant qualité et coût maîtrisé, elle a vu son chiffre d’affaires et son effectif multipliés par trois en quelques mois seulement.