La reconquête de friches industrielles fluviales pour créer les villes du futur est devenue le nouveau défi de collectivités locales. Sous l’impulsion de Entreprises publiques locales, des projets ambitieux voient le jour dans certaines agglomérations comme à Grenoble (Presqu’île), Seine-Saint-Denis (Ile Saint-Denis) et Nantes (Ile de Nantes). Soutenus dans le cadre de l’appel à projets EcoCités lancé en 2009, les acteurs de l’aménagement et du développement local ont pris conscience du rôle que doit jouer le fleuve comme axe structurant. Ils sont désormais déterminés à mettre en valeur les friches qui s’y trouvent, véritables laboratoires des cités de demain en termes d’innovation et de développement durable. Aidées par le contexte actuel de pression foncière auquel le développement des villes doit faire face, la réutilisation de ces zones urbaines, délaissées parfois depuis des décennies, devient aujourd’hui un atout pour les collectivités.
Pour les aménageurs, c’est une extraordinaire opportunité de reconstruction des agglomérations : la reconversion de ces terres permet la naissance de nouveaux quartiers dans une logique de mixité sociale, de qualité de vie, de respect de l’environnement, de maîtrise de l’énergie, de développement durable et d’innovation. Une occasion exceptionnelle de reconquérir des berges désertées, de réinventer une nouvelle ville en relation avec l’eau.
Piloté par la Sem Plaine Commune Développement, le projet d’écoquartier fluvial de L’Ile-Saint-Denis privilégie, par exemple, les liens avec la Seine et donne une place importante aux espaces de loisirs avec ses voies piétonnes le long des berges et son parc de loisirs nautiques. Il associe des logements, des activités, notamment dans les filières de l’écologie, et des équipements de proximité et culturels. La dynamique est similaire sur l’île de Nantes où la Samoa veut renouer le lien de la ville avec la Loire en revalorisant les quais, berges et autres espaces naturels, en développant des quartiers écologiques et agréables à vivre. Ou encore à Grenoble où la Sem InnoVia doit également prendre en compte les ambitions scientifiques de niveau mondial de la Presqu’île.