Tramway, bus au gaz, vélo, navettes fluviales, parkings, parcs relais, tarifs alléchants… L’arsenal utilisé par les Sem du secteur transport s’est élargi au fil des ans. Les résultats sont là : les usagers sont de plus en plus nombreux à abandonner leurs voitures pour utiliser des moyens de locomotion collectifs. Une évolution, bienvenue face à la hausse du prix du pétrole, qui permet de diminuer peu à peu les émissions de CO2 responsable du réchauffement climatique. Pragmatiques, les collectivités locales y voient également un moyen efficace de lutter contre une pollution croissante et le trafic saturé des villes qui frôlent parfois l’asphyxie.
Les initiatives des Sem sont particulièrement importantes dans les grandes métropoles françaises pour faire changer les comportements en offrant de nouveaux services toujours plus performants. La société d’économie mixte Lyon Parc Auto (LPA), qui exploite 80 % des parcs souterrain lyonnais, a ainsi racheté, il y a huit mois, Autolib’. Elle veut inscrire ce système d’autopartage dans une « politique de déplacements urbains raisonnée » et attirer d’ici à fin 2010 près de 3 000 abonnés.
Les tramways, non polluants et qui empruntent des voies prioritaires attractives pour les usagers, ont sans doute été le fer de lance de la nouvelle politique urbaine. Ils ont refait leur apparition dans les grandes villes de l’hexagone depuis la fin des années 80. Les deux pionniers de cette nouvelle tendance, la Semitan à Nantes (1985) et la Semitag à Grenoble (1987), ont fait des émules un peu partout en France. Et les projets de développement se poursuivent.
Mais le XXIe siècle a annoncé l’arrivée d’un autre moyen de locomotion inattendu : le vélo. Lancé par le célèbre Vélib’ parisien, l’engouement a été spectaculaire grâce à un système de location urbain simple et pratique. La formule se décline désormais dans la plupart des grandes villes, développée, entre autres, par des Sem telles que la TaM à Montpellier. Autre solution moderne qui gagne du terrain : l’autopartage qui connaît un nouvel élan avec le soutien de plusieurs Sem comme la Semitan (Nantes) ou la Saemes (Paris).