C’est un remède de plus en plus utilisé pour tenter de prévenir la désertification médicale. « Le principe ? Attirer de nouveaux praticiens et autres services de santé par des loyers attractifs, en les regroupant sur un même site adapté à leurs besoins. Selon le ministère de la Santé, 284 maisons et pôles de santé étaient recensés en janvier 2013, plus des trois-quarts en milieu rural, et 288 étaient en projet pour une ouverture prévue en 2013 ou 2014. Les collectivités locales soutiennent le plus souvent ces projets via des Epl comme Territoria, Sem chargée de la construction et de la gestion d’une maison de santé pluri professionnelle à Bourges (Cher), ou la Shema en Normandie.
Certains bassins de vie ruraux ou périurbains sont en effet déjà dans une situation délicate et d’autres pourraient s’y trouver dans un futur proche, avec la baisse annoncée du nombre de médecins et le départ à la retraite de nombre d’entre eux dans les prochaines années. L’Agence Régionale de Santé (ARS) a d’ailleurs dessiné une carte des zones où les Maisons de santé peuvent bénéficier de subventions.
L’intérêt des professionnels
Mais, le déploiement des maisons et pôles de santé dans l’hexagone correspond aussi à une attente des professionnels de santé libéraux qui y trouvent un environnement adapté à une pratique moderne de leur profession. En milieu rural comme en milieu urbain, les praticiens préfèrent de plus en plus être regroupés, pour plus d’efficacité et une meilleure collaboration, dans une structure capable de valoriser leur travail et leur cabinet. « Cette forme d’organisation répond aux besoins de la population et au désir de la jeune génération d’un travail en équipe », confirme la Fédération Française des Maisons et pôles de Santé. Des Epl comme la Shema (Normandie) et la Semcoda (Rhône-Alpes) se sont également positionnés sur ce marché, développant leur savoir-faire pour les collectivités locales comme pour des privés à la recherche de sites médicaux performants.
