L’enjeu économique est énorme et le secteur joue désormais un rôle majeur dans l’économie. En 2012, le tourisme représentait en France plus de 77 milliards d’euros de recettes, selon le ministère du Tourisme. Une manne financière largement soutenue, cette année encore, par le tourisme international, la France restant la première destination mondiale en termes d’arrivées. Ils étaient 83 millions à venir visiter l’hexagone l’an dernier, d’après l’Organisation mondiale du tourisme, et ce chiffre devrait encore progresser cette année.
Mais, le fait d’être la première destination du monde ne saurait protéger de la concurrence, ni dispenser d’une politique du tourisme. Les collectivités locales l’ont bien compris et mettent en place des stratégies de développement de plus en plus performantes, avec des Epl comme levier. La communauté d’agglomération Valence Sud Rhône-Alpes, créée en 2010, s’est par exemple dotée d’un ambitieux schéma de développement touristique 2013/2015, appuyé sur un office de tourisme et des congrès géré par une Spl. Dans la communauté d’agglomération Angers Loire Métropole, la Sem Angers Loire Tourisme veut également s’affirmer comme une locomotive du développement touristique local. A la notion de service public s’ajoute celle de performance économique, dans une logique de valorisation des atouts du territoire.
Rassembler pour une meilleure performance
L’objectif est avant tout d’attirer les visiteurs par une offre attractive. En ligne de mire : la création d’une véritable filière de l’industrie touristique, capable de regrouper l’ensemble des acteurs locaux et de proposer des produits performants et de qualité. Créée en décembre 2012, la Société de gestion des activités touristique de Risoul (Sgatris) a réussi à rassembler les principaux acteurs de la station des Hautes-Alpes pour rationaliser et optimiser l’offre touristique. Sa démarche semble payante : elle a déjà convaincu les organisateurs du Tour de France de faire étape dans la commune en 2014, avec à la clé une formidable vitrine.
A travers les offices de tourisme qu’elles gèrent, des Epl optimisent parallèlement les centrales de réservation, en s’appuyant sur des équipes dédiées et internet. Les offres auprès des touristes se multiplient sur le Web, en liaison avec les opérateurs locaux, qu’ils soient hôteliers, restaurateurs, excursionnistes ou gestionnaires de sites. Le potentiel est considérable : le chiffre d’affaires de l’e-tourisme s’élevait en 2012 à 17,7 milliards d’euros dans l’hexagone, selon la Fevad (Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance). La Spl Tours Val de Loire Tourisme, par exemple, met en avant sur la Toile plus de 500 opérateurs du territoire, dont plus de 200 hébergeurs, des restaurateurs, des excursionnistes ou encore des prestataires d’activités. Son activité commerciale, génère aujourd’hui 1,2 million d’euros de chiffre d’affaires, soit près de la moitié du budget de fonctionnement de l’office du tourisme.