Si le projet tient de la poupée russe, inscrit à celui du Cercle de l’innovation qui s’avère lui-même partie prenante du projet d’agglomération du Grand Genève, le développement de la Zac Ferney-Genève Innovation n’a absolument rien d’un jeu d’enfant. Au vu de ses ambitions, le programme ferait même partie de ceux qui relèvent de la cour des grands.
La première d’entre elles en témoigne déjà : « devenir un pôle économique majeur de l’agglomération franco-valdo-genevoise, l’une des deux polarités françaises du fameux Cercle de l’innovation déployé autour du canton helvète par les autorités françaises et suisses pour développer leur bassin de vie partagé », résume Vincent Scattolin, président de la Spl Terrinnov en charge du dossier.
Des cartes à la hauteur de l’enjeu
Pour hisser ainsi Ferney-Voltaire, modeste commune du Pays de Gex, au rang de pôle régional, les points forts ne manquent pas. À commencer par la proximité des atouts genevois, 10 minutes de l’aéroport international aux 16 millions de passagers annuels, du quartier international et du laboratoire scientifique CERN (plus de 10 000 chercheurs).
Mais d’autres cartes que géographiques justifient l’ambitieux pari « conduisant à développer, sur 65 hectares, 195 000 m2 d’activités économiques ainsi que 2 500 logements d’ici 2030 », comme le résume Vincent Scattolin. Le projet, qui englobe une Cité internationale des Savoirs (10 ha), la revitalisation d’une zone d’activité commerciale et deux quartiers d’habitations, peut en effet compter également sur Terrinnov elle-même, Spl créée début 2014 aux fins de conduire ce programme franco-suisse au bénéfice des collectivités françaises, dont la communauté de communes du Pays de Gex (majoritaire à 65 %).
Un pool de six banques
Enfin, plaide en sa faveur l’assise de la dynamique, dont la pertinence urbaine et environnementale, garantie par des critères suisses ultra-contraignants, a su convaincre : depuis octobre, un pool de 6 banques sécurise la stratégie, permettant de répondre, tour à tour et dans la durée, à l’investissement prévu – 205 millions d’euros – sans recourir au concédant. De quoi donc donner maintenant les premiers coups de pioche, sous la houlette des concepteurs du projet urbain Seura, Ygrec et Citex qui, à la témérité de l’action, associent l’audace du geste. Là encore dans la droite ligne… du Cercle !