Afin de lutter contre l'insalubrité et la vacance des immeubles, dans une logique de préservation du patrimoine du centre-ville, la Ville de Pau a lancé en 2010 une Opération programmée d'amélioration de l'habitat de renouvellement urbain (OPAH-RU). Pour ce faire, elle a mandaté en 2010 la Siab (Société immobilière et d'aménagement du Béarn), filiale de la Société d'économie mixte (Sem) Sepa et du bailleur Béarnaise habitat (Sem). La concession d'aménagement prévoit de valoriser le centre-ville historique notamment par la réhabilitation de logements, la restauration de façades, la transformation du quartier du Hédas en coulée verte, mais aussi par le développement de l'offre commerciale. « Après une mission d'étude sur la revitalisation de l'ensemble de la ville, le volet commercial a pris de l'ampleur », confie Emmanuelle Maujean, chef de projet à la Siab. « Alors que le centre-ville commercial est étendu, la volonté a été de le développer par thématiques avec la zone du château orientée vers le tourisme, le Sud vers le haut de gamme et les Halles vers l'alimentaire ».
La Siab aux commandes
Après avoir piloté l'étude de définition, la Siab a pris en charge une partie du plan d'action (acquisition immobilière commerciale et restructuration, réalisation d'une plaquette de promotion du territoire…). Avec la Ville, les chambres consulaires, l'office du commerce et de l'artisanat et les associations de commerçants, elle a également analysé les aménagements urbains au regard du fonctionnement marchand. Les premières acquisitions stratégiques ont concerné une galerie en centre-ville, ainsi que des petites cellules commerciales destinées à être réunies. Au total, 1,9 million d'euros concernent ce volet de l'opération. Les premiers résultats sont attendus d'ici 2 ans. La Siab a entamé son analyse de l'offre et la prospection des futures enseignes, en lien avec les services de la ville. « Notre volonté n'est pas de sélectionner les porteurs de projets, mais de les orienter vers un bon emplacement et des financements appropriés », précise Emmanuelle Maujean.
Elsa Bellanger / Naja