Dans le centre de Toulon, la rue Pierre Sémard entame sa mue autour de la thématique de l’art, de la création et du design. « Il s’agit d’une opération de reconquête commerciale du centre-ville, visant la réappropriation de cet espace par les habitants, les chalands, mais aussi par les touristes », confie la Société d’économie mixte (Sem) Var aménagement développement (VAD). Initié par la Ville de Toulon qui souhaitait encadrer la revitalisation de cette rue historique, le projet, proposé par Jacques Mikaelian, gérant de la société Carim, a été sélectionné début 2014 suite à un appel à projets proposant une cession de biens de la ville et de ses satellites, dont certains bailleurs sociaux. Il prévoit l’installation d’une vingtaine de commerçants et artistes dont l’activité est orientée vers la création et la culture. « L’idée est d’offrir un véritable centre-ville, et non une galerie commerciale grâce à l’originalité de l’offre », insiste la société VAD.
« Faire vivre le quartier »
Pour mener à bien cette opération d’un coût global de 3,5 millions d’euros hors taxes et apporter l’investissement nécessaire, le projet fédère la Caisse des dépôts (35 %), Var aménagement développement (15 %) et la société Carim (50 %), associés dans une Société civile immobilière (Sci). Après l’acquisition de 40 locaux commerciaux, des travaux de gros œuvres vont être menés jusqu’au début de 2016 afin de structurer 20 nouveaux espaces. Des baux commerciaux seront proposés aux commerçants avec des prix attractifs les premières années et sans paiement de droit au bail. « Cette offre s’accompagne d’efforts de la collectivité avec notamment des aménagements urbains et structurants sur la rue Sémard et les rues adjacentes », souligne la société Var aménagement développement. L’ensemble devrait être livré à l’été 2016. Les commerçants locataires devront s’engager contractuellement sur un programme d’animation comprenant des expositions, des vernissages, des concerts, etc. L’ambition est de faire vivre le centre-ville en renforçant et pérennisant son attractivité commerciale.
Elsa Bellanger/Naja