Créé en 1992 pour valoriser les surplus agricoles de la Région, le centre de recherche et développement Valagro est devenu en 2008 une société d'économie mixte (Sem). Depuis, l'entreprise multiplie les transferts de technologie pour soutenir le développement des industries vertes.
La Sem a notamment mis à profit son important portefeuille de technologies dans le domaine des écocarburants pour faire émerger plusieurs pilotes. Un premier projet de production d'un biodiesel 100 % végétal, obtenu selon un procédé novateur d'esterification directe des graines oléagineuses et développé par la société Bionergy et le géant français Sofiprotéol, sera inauguré en octobre 2009 à La Rochelle. Le site devrait accueillir à terme en 2012 une usine capable de produire 150 000 tonnes de carburant par an. De même, Valagro en collaboration avec le groupe Séché Environnement, a démarré la première unité pilote en Europe, de production d'un carburant de 3me génération, à partir de microalgues, elles-mêmes cultivées grâce au CO2 issu de la combustion du méthane produit sur un site d'enfouissement des déchets ménagers. Courant 2010, un autre projet devrait encore voir le jour, visant à transformer des déchets agricoles en bioéthanol.
Valagro mène aussi plusieurs autres initiatives sur le créneau des produits de substitution aux produits pétroliers. Née de la propriété industrielle et la politique d'essaimage de Valagro, la société Futuramat conçoit et fabrique des agromatériaux pour l'industrie depuis 2007. Un pot horticole d'origine exclusivement végétale a par exemple été lancé avec succès aux USA en 2008, en partenariat avec la société Ball, n°1 du marché de l'horticulture aux Etats-Unis. Actuellement en cours de développement, un projet de plateforme commune réunissant Colas et EDF, doit aboutir en 2011 à la mise en production en Poitou-Charentes, d'un nouvel additif pour bitume à base de biomasse et d'une huile isolante pour transformateurs d'origine naturelle.
La transformation de Valagro en Sem a permis de mettre la trentaine de brevets au service du développement économique de la Région. « Le fait d'être géré comme une entreprise rationalise toutes nos actions, favorise l'implication des actionnaires et nous permet de faire rentrer à notre capital des entreprises qui souhaitent s'implanter dans la région et utiliser nos technologies », se félicite Antoine Piccirilli.
