WECF France avait été la première ONG à rejoindre en 2008 la Cité de la solidarité internationale qui ouvrait alors ses portes dans des locaux temporaires. Cinq ans plus tard, elles sont déjà sept à profiter d'un bâtiment flambant neuf dans le quartier d'affaires Étoile Annemasse-Genève, tout près de la gare. Portée par Annemasse Agglo, cofinancée par la Région Rhône-Alpes, et soutenue par le ministère des Affaires étrangères, la Cité de la solidarité internationale a su apporter la dynamique nécessaire pour en faire un centre unique en France.
Son point fort : la diversité des services proposés et des acteurs de la solidarité internationale (humanitaire, développement) qu'elle rassemble. Au programme : « une offre de bureaux et des formations adaptées, l'accueil d'événements sur mesure, des informations et du réseau », explique Géraldine Isorez-Mahler, responsable du site géré par la Sem Med (Maison de l'économie et du développement – l'Agence de développement économique du Genevois Haut Savoyard). Sur un plateau de 500 m², les ONG disposent de locaux meublés de 12 à 50 m² avec internet, téléphone et service topographie « loués à un tarif attractif ». Elles ont également accès à des espaces mutualisés : deux salles de réunion, une salle de documentation et un lieu de détente et restauration.
Un tremplin pour des projets solidaires
La Cité se veut un pôle d'accueil, de rencontre et de développement pour tous les acteurs de la solidarité internationale, qu'ils soient ONG, organisations internationales, associations locales, universités, organismes de formations ou autres réseaux. « Elle peut aussi être le tremplin de projets personnels ou professionnels de toute personne impliquée de près ou de loin dans la solidarité internationale », commente Géraldine Isorez-Mahler.
Un véritable cluster de la solidarité internationale se met peu à peu en place à Annemasse, en synergie avec un environnement local porteur. Proche de Genève et de ses organisations internationales (dont 300 ONG), la Cité bénéficie aussi de la dynamique de coopération solidaire développée en Rhône-Alpes. Les deux tiers des ONG françaises ont leur siège dans la région et 1 300 emplois sont concernés.
Mais, l'intérêt pour cette Cité dépasse aujourd'hui largement le cadre régional. Elle a obtenu l'aide de l'Europe (via le Fonds social européen) pour le développement de son centre de ressource, et le ministère des Affaires étrangères soutient et suit désormais de près ses activités. En particulier pour le Salon des métiers de l'humanitaire, qui se tiendra cette année les 29 et 30 novembre. Cet évènement de référence attire tous les deux ans plus de 3 000 visiteurs et rassemble une cinquantaine d'exposants suisses et français. Pour Géraldine Isorez-Mahler, « c'est l'opportunité de rencontrer les acteurs majeurs de la solidarité directement sur leurs stands, autour de tables rondes et lors de conférences ».