Du granit gris et rose, des arbres et des espaces verts, des allées piétonnières, des équipements publics et une mixité sociale et fonctionnelle : les travaux de réhabilitation du quartier du Noyer-Doré, lancés en 2004, donnent une nouvelle dimension au sud de la commune des Hauts-de-Seine. Finies la barre d'immeubles HLM, les rues sans âme et une place centrale au stationnement anarchique qui ont défiguré le site pendant des décennies. Exit le déficit en équipements publics et en commerces. « La ville d'Antony et le Conseil général se sont associés dans une politique de rénovation urbaine, avec le soutien de l'Anru, qui a porté ses fruits », commente Hervé Gay, directeur général de la Sem 92 (Société d'économie mixte d'aménagement et de développement économique des Hauts-de-Seine), qui s'est vue confiée la concession d'aménagement en 2003.
Les bâtiments massifs et dégradés, dont « Le grand L » construit dans les années 1960, ont été remplacés depuis 2007 et 2008 par des immeubles modernes qui abritent 444 logements dont 167 sociaux, 252 en accession à la propriété et 25 en locatif libre, complétés par un parc en terrasses de 5 000 m2, dans lequel se dresse fièrement aujourd'hui un noyer doré, symbole du quartier. La dynamique a été insufflée à l'ensemble des bailleurs sociaux.
Une opération pionnière
Ces nouvelles constructions ont permis « l'arrivée de nouveaux habitants de classes sociales variées qui se sont intégrés et ont scolarisé ici leurs enfants », explique Hervé Gay. « Le quartier a été l'un des premiers en France à bénéficier d'une aide de l'Anru pour un projet qui engendre une réelle mixité sociale en mélangeant habitat social et privé ». La réhabilitation a en effet été menée dans le cadre d'une des premières conventions de rénovation urbaine, signée en 2004, pour un montant de 167,5 millions d'euros. Après sept ans de travaux et de nombreuses réunions publiques, elle débouche aujourd'hui sur la fin d'une opération pionnière en Île-de-France.
La métamorphose de la place des Baconnets, à deux pas du RER, a été également spectaculaire. Longtemps utilisée comme lieu de stationnement, le site a été entièrement réaménagé « pour un meilleur accès aux commerces, avec des cheminements sécurisés et végétalisés, un éclairage renforcé et une requalification de l'ensemble par le choix de matériaux et mobiliers urbains de qualité », précise Olivier Léser, chef de projets de la Sem 92. Un nouvel ensemble commercial, un parking souterrain de 110 places, une médiathèque ont été créés pour rendre la place attractive et agréable, et lui donner une dimension communale, véritable lien d'un quartier, autrefois isolé, avec le reste de la ville.