Combinant piscine avec fitness, bien-être et restauration, l’Aquabowling des Falaises veille depuis maintenant dix ans sur la forme des habitants de la côte d’Albâtre, le centre de Criquetot-l’Esneval rayonnant jusqu’au Havre et Fécamp. Ici, pas de chrono à pulvériser : « Nous misons sur l’esprit familial plutôt que sur l’esprit commercial et jouons l’entraide de préférence à la gagne », explique Alexandre Arnoux, directeur général délégué de la Spl. A l’évidence, le schéma tactique convainc les amateurs, 3 000 abonnés venant ici régulièrement cultiver du lien autant qu’entretenir leur corps au cours de multiples activités conviviales.
Mais la crise sanitaire met soudain toute cette dynamique hors-jeu. « Pour des dizaines d’usagers, les confinements successifs ont marqué l’arrêt brutal de toute activité et relation, notamment parmi les plus âgés qui forment la moitié de nos habitués et dont beaucoup nous ont, très vite, adressé de véritables signaux de détresse », rapporte le responsable du pôle d’activités sportives et de bien-être. Douleurs, raideurs, isolement… Il insiste : « A l’urgence sanitaire s’ajoutait une urgence de santé publique ! »
Des cours virtuels aux bienfaits réels
Pour l’entreprise publique garante de l’intérêt général, il fallait donc rapidement passer à l’offensive et innover, « autant de termes que seule une Spl est capable d’associer », souligne Alexandre Arnoux. Grâce à la mobilisation des équipes est ainsi ouverte en quelques jours l’une des premières salles de cours virtuelles en ligne, « une expérience immersive totale conçue par notre laboratoire d’ingénierie sportive », précise le directeur général. Fitness bien sûr, mais aussi sophrologie et même aquagym… Jusqu’à 15 cours sont, dès lors, proposés gratuitement chaque semaine, permettant enfin de se revoir et de se parler sans bouger de chez soi. La « perf » sera applaudie – jusqu’à quarante participants lors de certaines séances, au point d’ailleurs que l’Aquabowling des Falaises joue aujourd’hui les prolongations avec des cours en ligne, toujours gratuits, superposés aux séances en présentiel. Contre 29 euros mensuels, le centre fournit même une tablette, une enceinte portative et un tapis d’entraînement. Parce que la santé publique exige un vrai service de proximité…quitte à le rendre à distance !
