Connue dans le monde entier pour son coeur historique, classé par l'Unesco patrimoine mondial de l'humanité, Arles ne veut pas se reposer sur ses lauriers. La ville souhaite faire fructifier ce capital unique en investissant de nouveaux champs comme l'image numérique.
"Arles ambitionne de devenir le pôle de développement de la culture et du patrimoine du Grand Sud" : David Grzyb, le président de la Sem du Pays d'Arles (Sempa), affiche la couleur. Il pense notamment à la présence de plusieurs maisons d'édition dont les emblématiques Actes Sud. "Nous voulons aussi structurer la filière de la création numérique déjà bien implantée grâce à l'école Mopa, devenue l'école de référence du film d'animation et de l'image de synthèse", ajoute-t-il.
Un plateau de 400 m2
Dans ce contexte, la ville a répondu tout de suite présente à la sollicitation d'anciens étudiants de Supinfocom à la recherche de lieux adaptés pour installer leurs entreprises. "Comme il fallait aller vite, nous avons décidé de confier ce chantier de 400 m2 de travaux à la Sempa, solution la plus réactive. Un outil municipal classique n'aurait pas permis de l'exécuter dans les temps", explique David Grzyb.
Concrètement, le second étage de l'ancienne école Léon-Blum a été entièrement rénové pour y créer un plateau destiné à accueillir 4 jeunes sociétés spécialisées dans l'image numérique, la création 3D et la production audiovisuelle : Tu Nous ZA Pas Vus (TNZPV), La Station Animation, Sève Film, L'Atelier 257. La Sempa s'est vu confier la maîtrise d'ouvrage pour suivre et réaliser ce chantier de 150 000 euros, mais aussi pour assurer par la suite la gestion locative des locaux. Résultat : le nouveau pôle de production audiovisuelle et d'images numériques a pu être inauguré dès le 16 décembre.
L'initiative s'inscrit aussi dans la volonté de la ville de dynamiser son centre ancien en restaurant des locaux pour des activités commerciales ou de services. Et cela avec des prix attractifs afin de soutenir la création de jeunes entreprises.
Accueil d'entreprises culturelles
Arles ne veut pas s'arrêter là. Elle pense notamment à la réhabilitation d'une grande friche industrielle, un projet sur 15 ans afin de capter des entreprises culturelles. Celui-ci serait boosté à n'en pas douter par la locomotive constituée par la fondation Luma (complexe de 10 hectares dédié à la création contemporaine) qui ouvrira ses portes à l'été 2018. "Tous les créateurs doivent savoir que c'est à Arles qu'il faut être", s'enthousiasme David Grzyb.