Et d'une pierre deux coups. En resserrant ses liens avec le réseau d'autopartage Citiz, Lyon Parc Auto (LPA) règle le problème de nom de sa marque Autolib', attaqué en justice par le loueur Europcar et son service Autoliberté : Autolib' Lyon est officiellement devenu Citiz LPA le 3 février. Mais, la Sem ouvre aussi à ses clients les portes d'un réseau coopératif considéré comme le plus important de France, qui dispose de 700 voitures réparties dans plus de 300 stations d'une cinquantaine de villes. « Avec leur carte Citiz LPA, les Lyonnais pourront y réserver un véhicule via leur Smartphone, autre nouveauté induite par ce rapprochement », précise Louis Pelaez, président de Lyon Parc Auto.
Pionnières de l'autopartage en France dans les années 2000, Lyon et sa communauté urbaine comptent bien aujourd'hui pérenniser la mise à disposition de véhicules via LPA. Le dispositif s'intègre à l'offre multimodale proposée dans la métropole. Au départ dédié à la gestion de parcs de stationnement, Lyon Parc Auto en est ainsi devenu l'un des maillons clés. L'ouverture par la Sem d'un Espace services mobilité dans l'un de ses parkings de centre ville, à proximité de lignes de métro et de bus, a confirmé ce rôle en 2014. La boutique propose aux Lyonnais toute une palette de services multimodaux, dont Citiz LPA.
Un maillage qui s'étoffe
Si la rentabilité n'est pas encore au rendez-vous du système d'autopartage, la Sem multiplie les initiatives pour renforcer l'attractivité du service. En sept ans, le nombre de véhicules proposé est passé de 24 à 100, et le nombre de stations de 8 à 38. "Avec trois nouvelles stations en janvier 2015 et trois autres à venir au cours des prochaines semaines, l'objectif est d'offrir un maillage complet du territoire, calé sur les besoins des utilisateurs et à proximité de hubs multimodaux, afin d'augmenter le nombre d'abonnés", explique Louis Pelaez. Ces derniers sont aujourd'hui 1 200 et il en faudrait plus du double pour atteindre l'équilibre financier. Avec un chiffre d'affaires de 870 000 euros en 2014, le déficit s'est élevé à 300 000 euros. « Mais ce service participe à l'offre globale de LPA, dont il est devenu l'une des vitrines, incitant les usagers à délaisser leur voiture au quotidien au profit de modes de déplacement doux et d'un mix autopartage-bus-tram voire vélo, commente Louis Pelaez. Gestionnaire de 23 000 places de parking dans plus d'une trentaine de sites, LPA a réalisé en 2014 un chiffre d'affaires d'environ 50 millions d'euros, dont plus d'un million d'euros d'excédent.
Patrick Cros – Naja