Certains réseaux voient le jour pour répondre à des contextes particuliers. C'est le cas à Toulouse où la Spl Rin (Société publique locale Réseau d'infrastructure numérique) a été créée "pour éviter que Toulouse ne devienne un point d'engorgement du réseau télécom français", explique Michaël Combes, directeur des systèmes du réseau d'initiative publique (Rip) toulousain.
La création d'un réseau par la Ville de Toulouse dès 2002 pour faciliter le passage à l'ère numérique dans les zones commerciales favorise aujourd'hui le potentiel de développement de la fibre. "Les opérateurs sont dans des logiques commerciales, notre réseau leur est ouvert mais nous avons d'autres exigences. Nous ne pouvons 'caler' notre dynamique d'expansion économique sur celui du calendrier de déploiement de la fibre optique des grands opérateurs", explique Bertrand Serp, président de la Spl, vice-président UMP de la Communauté urbaine Toulouse Métropole en charge de l'économie numérique.
La 4G dans le métro en 2017
Zefil, offre des prix bien plus concurrentiels que ceux des opérateurs privés. "Le fait d'aider plus particulièrement les PME n'est pas anodin. Nous souhaitons être complémentaires des fournisseurs d'accès internet (FAI) qui visent plus précisément les particuliers, les TPE et les grands comptes. Notre objectif n'est pas d'orienter notre action vers les particuliers".
D'autres défis se profilent : l'avenir de Zefil passe par la participation à des grands projets structurants comme la smart city, dont le schéma directeur a été dévoilé fin décembre, adossé à un budget de 500 millions d'euros. Un projet qui permettra la mise en place, par exemple, de la 4G dans le métro à l'horizon 2017. "Nous voulons rendre toujours plus performantes nos offres pour les startups du territoire métropolitain labellisées Frenchtech", conclut Bertrand Serp.
Stéphane Menu