Après plus de deux ans de travaux, les nouveaux thermes de Balaruc-les-Bains se préparent à ouvrir leurs portes. Les employés prennent soins des derniers détails avant l'ouverture officielle prévue le 2 mars. La deuxième station thermale française n'a pas lésiné sur les moyens pour doter la commune d'un établissement performant et agréable, adapté aux besoins des curistes comme des professionnels qui travaillent sur le site.
Dessiné par le cabinet lyonnais DHA et réalisé par le montpelliérain AMG Architectes, cet édifice de 16 000 m² et quatre étages se dresse au bord de l'étang de Thau. Nouveau vaisseau amiral du thermalisme, le plus important établissement thermal de l'hexagone emprunte son design à l'univers maritime. « La partie supérieure, vêtue d'une céramique blanche, comprend des courbes et des obliques qui évoquent la coque d'un bateau, commentent les architectes du cabinet AMG. Leurs ouvertures arrondies rappellent les paquebots de croisières ». Des toiles tendues protègent les terrasses du 5e étage : avec les passerelles et les rideaux d'élingues, elles font référence aux mats et voiles qui parcourent la Méditerranée toute proche. La lumière est également au rendez-vous avec deux premiers niveaux vitrés qui aèrent la structure. Au rez-de-chaussée, une cascade végétale coule au sein d'un puits lumineux qui transperce le bâtiment sur toute sa hauteur.
Plus de 46 000 curistes en 2014
A l'intérieur, l'espace se compose de 350 cabines de soins, 5 bassins et un espace santé. Le rez-de-chaussée, avec son couloir de marche et ses 1 000 m² de bassins d'exercice, s'ouvre à 180 degrés sur l'étang de Thau et le mont Saint-Clair, immergeant les visiteurs dans l'environnement naturel local. Le 3e étage est un autre espace phare, avec ses cabines d'application de boue thermale. Ces dernières ont été équipées d'un procédé innovant breveté qui améliorera l'efficacité thérapeutique de ce soin et facilitera le travail des employés.
Pour la Ville de Balaruc-les-Bains, l'ambition est de redonner un coup de jeune à un site pionnier du thermalisme et de conforter sa position de leadership dans l'hexagone. C'est aussi une page qui se tourne avec la fermeture des deux sites historiques de la station : Athéna, construit il y a 45 ans, et les Hespérides, il y a 30 ans. Ils seront détruits pour laisser place à de nouveaux bâtiments ou jardins.
En 2014, 46 150 curistes sont venus profiter des anciennes infrastructures thermales dans le cadre de soins pris en charge par la Sécurité sociale. Avec les nouveaux thermes, 2015 devrait voir se chiffre continuer à grimper. Objectif ? 48 000 curistes, selon le directeur de la Spleth, Jacques Burille. Avec Gérard Canovas, président de la Spl et maire de Balaruc-les-Bains, il présente la nouvelle dynamique qui se met en place. Parmi les nouveautés : des cures libres de 1 à 6 jours adaptées au rythme de la vie active pour des patients « plus jeunes », l'aménagement d'un nouveau laboratoire de recherche et de fabrication de la ligne de soin cosmétique Thermaliv, la mise en valeur du spa O'balia via une hôtellerie haut de gamme, ou encore le développement de l'éducation thérapeutique et l'accueil de sportifs de haut niveau. Un nouveau paquebot du thermalisme est lancé !