La compétition a été rude. Sur 14 dossiers d'hôtels de grand luxe (5 étoiles), présentés à l'agence de développement touristique Atout France, seulement onze ont été transmis au jury. Huit ont finalement été retenus, dont l'Hôtel du Palais, pour bénéficier du nouveau label « Palace », appellation devenue officielle par arrêté du 8 novembre 2010. Parmi les critères qui ont permis la sélection : l'histoire de l'hôtel, sa légende, son architecture, son implantation géographique, la taille des chambres, la conciergerie, une équipe polyglotte, la restauration, le spa ou encore l'excellence de sa table. « Ce n'est pas une sixième étoile », a précisé Frédéric Lefebvre, secrétaire d'Etat au tourisme, lors de la remise des plaques. « Cela doit permettre de valoriser des établissements exceptionnels et de renforcer l'attractivité de la France ». Tous les hôtels sélectionnés sont de grands noms de l'hôtellerie française : le Bristol, le Meurice, le Parc Hyatt Paris Vendôme et le Plaza Athénée à Paris, Les Airelles à Courchevel (Savoie) et le Grand Hôtel au Cap Ferrat (Côte d'Azur).
Une exigence plus forte
« Ce label est une reconnaissance, mais aussi une pression supplémentaire, confie Jean-Louis Leimbacher, directeur général de l'Hôtel du Palais (dont la structure de gestion est la Socomix, Société d'économie mixte). L'exigence des clients est encore renforcée ». La distinction n'est pas vraiment une surprise pour l'hôtel de luxe qui soigne ses chambres, comme ses clients et services, avec un professionnalisme réputé. L'établissement avait déjà rejoint en 2010 le Comité Colbert, qui représente le luxe français à travers le monde.
Son fonctionnement est bien rodé avec 250 à 300 employés, suivant la saison, pour 150 chambres. Le restaurant gastronomique Villa Eugénie a acquis ses lettres de noblesse en obtenant une étoile au guide Michelin. Le spa haut de gamme de 3 000 m2, a également été nommé en 2008 « Meilleur Spa Europe & Méditerranée ». « L'investissement en rénovation et maintenance est un autre paramètre important », souligne Jean-Louis Leimbacher qui rappelle que les travaux sont réalisés en autofinancement et que l'hôtel fait partie des derniers établissements de luxe qui ont conservé leur indépendance. Plus d'un million d'euros sont ainsi investis chaque année en électricité, peinture, menuiserie et autres opérations qui garantissent à l'hôtel de garder tout son prestige et son charme.