Exploiter les propriétés bénéfiques de la vigne et du raisin pour des cures de bien-être (bains, massages) est la démarche novatrice engagée par la vinothérapie. Encore peu développée, cette approche sera au cœur du projet « Loïsium », un centre de vinothérapie qui devrait ouvrir ses portes mi-2011 en Alsace. Implanté sur la commune de Voegtlinshoffen (Haut-Rhin), le centre occupera 1,5 ha des 286 ha situés entre la montagne Vosgienne et une zone vinicole, à côté de l'Abbaye de Marbach.
« Le projet est lié, au départ, à la volonté de l'Association Départementale de Tourisme du Haut-Rhin (ADT 68) qui a pris contact avec des investisseurs autrichiens ayant déjà implantés un centre de vinothérapie à proximité de Vienne. L'Alsace, par sa proximité avec l'Autriche et la qualité de son vignoble, est apparue comme une région propice pour la création d'un établissement similaire », commente Philip Katz, directeur général de la Semha (Société d'économie mixte de Haute Alsace) qui assure le pilotage technique du projet.
D'un coût de 21 millions d'euros, le centre sera financé en fonds propres par les investisseurs autrichiens à hauteur de 9 millions. Des subventions du conseil général du Haut-Rhin et de la région Alsace abonderont le projet à hauteur de 15 % et un complément de financement par le système bancaire français complètera ces investissements.
« Le rôle de Semha est d'assister les investisseurs autrichiens dans leur démarche, d'abord en trouvant un terrain et ensuite en assumant le rôle de représentant et d'assistant du maître d'ouvrage. Pour l'heure, alors que le permis de construire a été obtenu, le projet en est au stade des l'appels d'offres », souligne Philip Katz. À terme, le centre, élaboré par l'architecte américain Steven Holl – qui a déjà dessiné les plans du centre autrichien – comprendra un centre de soin, 97 chambres et suites, une piscine, un spa et un centre de dégustation et de vente de vins qui privilégiera les vignobles locaux. « Nous attendons bien évidemment des retombées de ce projet, notamment en termes de développement touristique, viti-vinicole et culturel du secteur », conclut Philip Katz.