« Une dizaine d'équipes compétentes et parfaitement structurées vont réfléchir à l'avenir de ce quartier. Trois seront sélectionnées », explique Philippe Duron, député maire de Caen et président de la toute nouvelle Spla Caen Presqu'île, créée le 28 juin dernier. La capitale de Basse-Normandie compte bien profiter des 300 hectares de sa presqu'île pour s'offrir un nouvel élan, et asseoir sa notoriété au niveau national. La Spla, détenue en majorité par la Ville mais aussi par les communes de Mondeville et d'Hérouville-Saint-Clair, l'agglomération de Caen la Mer, la Région de Basse-Normandie et les Ports Normands Associés, devient le chef d'orchestre de ce projet. « Grâce à ce projet d'envergure, l'agglomération caennaise pourrait atteindre ses objectifs en matière d'habitat, de développement économique, de culture, et d'équipements structurants, commente Gilles Moreau, directeur général de la Spla ainsi que de la Sem Normandie Aménagement. La mise en valeur de ce site aura en effet des répercussions sur le développement de la ville entière ».
L'ambition, qui avait connu un premier départ avorté à la fin des années 90 sous une précédente municipalité, prend enfin aujourd'hui son véritable envol. La collectivité veut s'appuyer sur un projet réfléchi qui prendra en compte toutes les dimensions d'un quartier moderne et même avant-gardiste. Un marché d'études a ainsi été lancé cet été pour définir les contours de l'opération avec des équipes regroupant des urbanistes et des architectes, mais aussi des économistes et des sociologues. Ces professionnels ont pour mission de produire des études opérationnelles, capables « d'initier le renouveau de l'agglomération caennaise dans sa globalité ». Les résultats de leurs travaux seront connus fin 2011, début 2012. Parmi les orientations clés : l'innovation, le développement durable et la mixité sociale.
Un comité technique et, à l'image du Grand Paris, un comité scientifique se réuniront régulièrement pour assister le conseil d'administration de la Spla Caen Presqu'île. « Le comité technique permettra d'associer les compétences internes de chaque collectivité au processus décisionnel, et le comité scientifique se réunira aux moments clefs de la consultation pour rendre ses avis afin d'éclairer le conseil d'administration », précise Gilles Moreau.