Après des décennies de bons et loyaux services, la fermeture dans les années 70 de l'usine d'exploitation d'algues de Pleubian (Côtes d'Armor) menaçait de faire disparaître du territoire une activité économique au potentiel non négligeable. Conscients de l'enjeu, les élus locaux ont alors décidé de redynamiser le site à travers une société d'économie mixte. Le Ceva est créé en 1982 avec comme actionnaires des collectivités locales et des industriels bretons de la filière algues. « La région est la première productrice d'algues en Europe et le site de Pleubian est particulièrement bien placé pour étudier et valoriser cette matière première », explique Marc Danjon, directeur général du centre qui a rapidement mis en oeuvre une recherche appliquée sur les algues, les végétaux marins, et les biotechnologies marines.
Véritable pont entre politique publique, chercheurs et entrepreneurs, le Ceva assure désormais le transfert des connaissances scientifiques issues du monde académique vers le domaine industriel. S'il intervient en moyenne plus de 200 jours par an pour appuyer des décisions publiques en France et en Europe, le Ceva a également déposé pas moins de sept brevets au cours des quatre dernières années, qu'il peut exploiter, ou proposer aux industriels sous forme de licences ou de brevets concédés.
Des projets collaboratifs porteurs
Ses différents projets sont régulièrement labellisés auprès de pôles de compétitivité régionaux tels que Mer Bretagne, Valorial, Trimatec, Fibres, I.A.R, Vegepolys, et Axelera. Depuis 2007, il fait également partie des seize centres de l'hexagone labellisés « Institut Technique Agro-Industriel » (ITAI) par le ministère de l'Agriculture et de la Pêche.
Le Ceva bénéficie des compétences de 25 personnels permanents, dont 18 diplômés de l'enseignement supérieur (techniciens, ingénieurs, et docteurs ès sciences). Mais il s'est aussi doté au fil des ans d'outils performants adaptés à l'identification, la production, la caractérisation et la transformation des végétaux marins. Au programme : 1 300 m² de laboratoires, un hall technologique de 1 000 m² pour le développement de préséries industrielles, des moyens d'intervention sur le terrain (télédétection, cartographie), une plate-forme à terre de culture de macro et micro algues, une ferme marine.
Outre la réalisation de prestations d'assistance technique ou de R&D à façon pour les industriels, le centre participe à des projets de recherche et d'innovation de type collaboratif public au niveau national, européen et mondial. Grâce à la structure, les algues deviennent un nouvel enjeu économique en Bretagne.