C’est une bataille décisive qui est mise en valeur jusqu’au 30 septembre à la Cité de la Mer, à Cherbourg. Le Jour J, le 6 juin 1944, le débarquement sur les côtes normandes avait permis aux forces alliées d’ouvrir un nouveau front en Europe, face aux troupes allemandes. L’exposition temporaire « Cherbourg… Et la liberté vint de la mer » retrace à travers des documents exclusifs ces moments forts qui ont permis de libérer le port en eaux profondes de Cherbourg, pièce logistique capitale dans la libération de l’Europe. « Ce fut une opération militaire sans précédent où 150 000 hommes débarquèrent sur les côtes normandes à l’aube du 6 juin, où plus de 3 millions de soldats ont transité par la Normandie en provenance de l’Angleterre, sur des milliers d’embarcations », rappelle Bernard Cauvin, P-dg de la Sem la Cité de la Mer. « Cette bataille navale a laissé des traces au fond de l’eau, avec plus de 400 épaves répertoriées au large des cinq plages du Débarquement, mais aussi du port de Cherbourg avec la tragédie du Léopoldville ».
Présenté en avant-première à la Cité de la Mer le 28 mai, juste avant sa diffusion sur Thalassa, un documentaire exceptionnel sur l’opération Neptune a également permis aux visiteurs de la Cité de découvrir les épaves du D-Day. « Pour ce film, des vétérans américains ont plongé à bord de sous-marins de poche sur les épaves de leurs navires du débarquement pour témoigner de ce qu’ils avaient vécu ».
Une vision inédite du débarquement
L’exposition temporaire s’est installée au cœur d’un lieu symbolique de l’histoire de la libération de Cherbourg : la Gare Maritime Transatlantique. « Cette expo raconte, à travers des photos exceptionnelles en très grand format et des films d’archives, le rôle déterminant du port de Cherbourg à la libération », poursuit Bernard Cauvin. Des vidéos sous-marines ont été complétées par des dispositifs de modélisation 3D d’épaves filmées l’été dernier au large de la Manche, offrant aux visiteurs une vision inédite d’une journée qui a marqué l’histoire moderne. Autre prouesse technique : des reconstitutions précises en images de synthèse, réalisées par Dassault Systèmes, d’une barge du Débarquement et du port artificiel d’Arromanches.
L’exposition en profite pour mettre en avant d’autres sites et patrimoines mémoriels de la Bataille de Normandie, liés directement à l’histoire même de la libération de Cherbourg. Elle s’insère également dans le cadre d’une convention de partenariat signée avec le Mémorial de Caen. Celle-ci a permis au « concert pour la liberté » de débuter symboliquement le 4 juin au Mémorial et de s’achever le 9 juin à la Cité de la Mer, après une escale à Lisieux, Sainte-Mère-Eglise et Sées. Cette messe pour la paix de Karl Jenkins est interprétée par les 60 musiciens de l’Orchestre régional de Basse-Normandie et du Bournemouth Symphony Orchestra de Portsmouth, ainsi que 200 choristes.