"Tous les ingrédients sont réunis pour créer un site d'excellence européen, voire mondial, dans la recherche et développement (R&D) dans les secteurs de l'aéronautique, du spatial et des systèmes embarqués", assure Emmanuel de Séverac, directeur d'Oppidéa, Société d'économie mixte d'aménagement de Toulouse Métropole. Inscrit dans une large opération d'aménagement comprenant des logements, des commerces et des espaces publics, le campus d'innovation doit rassembler les acteurs, publics, académiques et industriels de la filière aéronautique et créer un cadre favorable à l'émergence d'une industrie d'avenir sur le territoire.
Attirer les talents mondiaux
Structuré autour de la piste historique d'envol des avions de l'aéropostale et bordé par le campus de Rangueil et ses laboratoires de recherche, le quartier se trouve également proche du site d'Airbus Défense & Space et du siège du Cnes. "La présence ou l'intérêt d'une masse critique d'acteurs publics et privés sur ce site confirment la pertinence du projet", souligne Emmanuel de Séverac. Après l'inauguration de l'Institut Clément-Ader (1) l'an dernier, un second maillon verra le jour en 2018 avec les ouvertures de l'Institut de recherche technologique Saint-Exupéry et de la Maison de la Formation qui travaillera en relation avec des industriels du secteur. Une demi-douzaine de grands groupes et d'entreprises de taille intermédiaire (ETI) se sont déjà montré intéressés, ainsi que des start-ups qui souhaitent bénéficier d'équipements et de services mutualisés : espace d'exposition, salles de conférence ou atelier de fabrication numérique par exemple.
Des structures d'accueil et d'hébergement de jeunes pousses sont prévues. Une pépinière d'entreprises installée à proximité devrait être intégrée au campus. En parallèle, plusieurs aménagements seront menés par Toulouse Métropole sur l'espace public, mais aussi par la SNCF et l'établissement public de transports, Tisseo, qui va construire une station sur la 3e ligne de métro. L'ensemble de l'offre devra être compétitif en termes de prix pour répondre aux besoins des entreprises qui investissent en R&D. "L'enjeu est également de proposer un campus à haute qualité architecturale et environnementale pour attirer les talents mondiaux", conclut le directeur.
(1) Cet Institut est le fruit du rapprochement de trois structures de recherche en génie mécanique (INSA-UPS, ISAE, ENAC), du CRITT Mécanique et Composites, deux plateformes mutualisées (le Centre de Micro-Caractérisation Raimond-Castaing et un centre de calcul – CALMIP) et enfin de Météo-France.
Elsa Bellanger/Naja