Situé en périphérie de l'agglomération toulousaine, le parc d'activités de 198 hectares répond prioritairement à un besoin de foncier pour de grandes parcelles. Les activités industrielles (aéronautique, agroalimentaire, électronique, cosmétique, etc.) y formeront le pivot essentiel de son développement. Face aux défis environnementaux croissants, la Spla a intégré les fondamentaux de "l'écologie industrielle" dès la conception du projet dans le cadre de la démarche Coprei, à savoir COnception d'un parc d'activités sur les PRincipes de l'Écologie Industrielle.
"Notre objectif est de créer des synergies entre les futurs acteurs, à travers une gestion intégrée de l'environnement", assure Antoine Chorro, directeur des Portes du Tarn. La volonté est de maximiser l'économie circulaire. "Tout est analysé à travers le prisme de la durabilité, notamment concernant la gestion des déchets, de l'eau, de l'énergie, à travers des dessertes intelligentes en transports en commun, en matière de déplacements doux, pour favoriser la marche, le vélo, etc. On s'exonère des contraintes physiques liées à l'existant".
Bayonne et Bilbao veulent faire la même chose
Concrètement, 100 % de la chaleur et plus de 30 % des besoins énergétiques pourront être assurés par des énergies renouvelables (géothermie, méthanisation des déchets, biomasse locale, etc.). Les coûts énergétiques sur la zone seront forcément minorés, de l'ordre de 20 % par rapport à la moyenne nationale. D'autres mesures écologiques seront mises en œuvre, notamment la mesure des performances et des impacts en temps réel. Première installation emblématique, l'entreprise Vinovalie, l'une des plus dynamiques du secteur viticole tarnais, y créera à la mi-2017 une unité d'embouteillage (production annuelle à terme de 25 millions de bouteilles).
Une démarche novatrice qui inspirera de futurs parcs d'activités : "Nous avons été invités à témoigner de notre démarche lors de conférences à Bayonne et Bilbao ainsi qu'à l'occasion de la 10e édition de la Global Conférence organisée à Chantilly", conclut Antoine Chorro.
Stéphane Menu