Il ne s’agit pas ici de refaire l’histoire du siège d’Alésia, 52 ans avant JC : les spécialistes en débattent encore ! Mais de découvrir à Alise-Sainte-Reine (Côte-d’Or), dans les parages de Dijon, le MuséoParc Alésia, « conçu pour faire mémoire de ce qui s’est réellement passé à Alésia », comme on peut le lire sur le site de cette Société publique locale particulièrement dynamique.
Trois sites composent le MuséoParc : le musée présentant l’histoire d’Alésia, de la Préhistoire à nos jours ; les vestiges de la ville gallo-romaine et la statue de Vercingétorix érigée par Napoléon III. Cette année, le MuséoParc Alésia fête ses dix ans et la direction a décidé de marquer le coup à travers diverses manifestations étalées tout au long de l’année.
« Nous organisons un évènement tous les mois. Pour les vacances d’avril, une opération guerre des flèches a été mise en place, pacifique s’entend, face-à-face entre les archers gaulois et romains. Les visiteurs ont beaucoup apprécié », se réjouit le directeur, Michel Rouger.
Pour le 14 juillet, le feu d’artifices sera tiré des fortifications.
Banquet gaulois sur fond de musique antique
Et pendant l’été, avec les pics de fréquentation touristique attendus, 150 reconstitueurs (gaulois, romains, germains…) déambuleront dans le MuséoParc Alésia et proposeront des démonstrations de combats. Pour récupérer, un bon vieux banquet gaulois, rythmé par un spectacle de fauconnerie et bercé de musiques antiques, sera proposé au public. Sans oublier de nombreuses expositions qui permettent de mieux entrer dans l’intimité de cette page importante de notre histoire. « Nous testons des formes nouvelles d’animation. Si elles rencontrent du succès, nous les prolongerons », assure le directeur. L’ensemble du programme des festivités est à retrouver sur le site d’Alésia
« Nous ne sommes pas le Puy-du-Fou ! »
« En dix ans, nous avons reçu 800 000 visiteurs. On peut dire que nous avons eu deux cycles de vie : les cinq premières années, la fréquentation a eu tendance à fléchir. Puis, nous avons su nous remettre en cause, notamment en matière de communication, en nous ouvrant à d’autres publics, en changeant régulièrement d’approches dans les évènements proposés », explique Michel Rouger.
L’appellation même de MuséoParc était trompeuse : parc d’attractions ou concept muséographique ? « Nous ne sommes pas le Puy-du-Fou ! En fait, nous avons su installer l’image d’un équipement culturel, proposant des animations et des parcours pédagogiques. Nous avons su capter une nouvelle population, celui du touriste curieux qui, désormais, en famille, coche le MuséoParc sur les lieux à visiter. Nous sommes un musée faisant la part belle au ludique », conclut Michel Rouger. Qui tient à rajouter que le Téléthon local se tiendra en décembre prochain au MuséoParc. Une preuve supplémentaire à ses yeux de l’ancrage de l’équipement sur le territoire.