Sur le site d’Energies du Sud, la présentation définit clairement les contours de la filiale : « Avec le savoir-faire reconnu d’un opérateur énergétique engagé depuis 30 ans dans les énergies renouvelables, le soutien financier de grands investisseurs, Énergies du Sud développe une offre sur-mesure dans le montage d’opérations complexes et la gestion efficiente de solutions énergétiques propres, décarbonées, éco-performantes et rentables sur de longues durées. Une approche globale, pour la réalisation optimale de grands projets d’intérêt collectif ». La Serm est une Epl puissante avec 70 ans d’histoire dans le rétroviseur. « Tous les nouveaux quartiers de Montpellier ont été renouvelés sous son impulsion, sans parler de son intervention sur les gros équipements », précise Frédéric Cauvin.
De l’aménagement aux réseaux de chaleur
Tout le monde a en tête le quartier Antigone de Montpellier qui, dans les années 1980, marque l’essor de la ville et de sa métropole. « Tous les bâtiments étaient chauffés à l’électrique. Avant d’opter pour la géothermie, nous sommes restés un temps sur du charbon local. On a eu du mal à s’en défaire mais il a bien fallu en sortir progressivement », se souvient le président de la filiale. De fil en aiguille, la Serm a donc fait de la chaleur. A partir de 2005, la demande politique se précise, les projets Enr sont encouragés, « bien avant le Grenelle de l’environnement. En fait, nous étions prêts, cela nous a permis d’aller vite. C’est ainsi qu’est née la SAS Energies du Sud, dans l’optique de développer toutes les énergies renouvelables possibles sur un territoire assez étendu ». Solaire photovoltaïque, solaire thermique, géothermie, biomasse bois-énergie, biogaz, éolien… Chaque contexte trouve sa solution ou son mix de solutions.
Altemed, une nouvelle étape franchie
C’est ainsi qu’à travers cet outil, de nombreuses communes ont pu équiper leurs bâtiments en recourant à des solutions Enr. La création de la Sac Altemed marque une nouvelle évolution. Altemed signifie « Aménagement, logement, transition énergétique Méditerranée » et résume à sa manière de la volonté de son président, Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de la métropole, de mettre en place « un commandement et une stratégie uniques en vue d’une accélération des politiques publiques ». Depuis, la SAC a bel et bien vu le jour. « C’est une holding dans laquelle les trois structures travaillent, tout en gardant leur autonomie », explique Cédric Grail, directeur d’Altemed. Une structure dans laquelle Energies du Sud s’occupe des réseaux de chaleur dans le cadre des réalisations des trois entités suscitées. « Toutes les Sem d’aménagement se posent la question de savoir comment elles vont chauffer les bâtiments qu’elles construisent. Nous sommes partis d’un réseau existant à Montpellier. Le projet phare Eureka quartier à énergies positives, où l’on recouvre les toitures de panneaux photovoltaïques et où l’on récupère de la chaleur issue d’un Data center, entre autres, est un marqueur de cette marche en avant vers un verdissement toujours plus affirmé de nos réseaux », conclut Frédéric Cauvin.
