Euroméditerranée constitue l'une des plus grandes opérations de développement économique et de réaménagement urbain en Europe. L'établissement public administratif (EPA), créé en 1995, travaille sur un vaste périmètre de 480 ha dans le centre de Marseille, en incluant les 170 ha de la deuxième phase de l'opération, Euromed 2.
Financée par l'État, les collectivités terrritoriales (ville et métropole, département, région) et l'Union européenne, Euroméditerranée vise à renforcer le rayonnement international de la ville et de la métropole. Avec à la clef sept milliards d'euros d'investissements (publics et privés).
Effet levier important de l'argent public
Quel premier bilan dresser ? "L'opération a déjà totalement transformé l'image de Marseille en créant un morceau de ville, totalement nouveau sur des espaces en friche", répond Laure-Agnès Caradec, présidente d'Euroméditerranée et adjointe au maire de Marseille à l'urbanisme. Et d'ajouter : "un euro public investi a généré trois euros privés. L'effet levier important de l'argent public apparaît ici clairement".
La première phase, Euromed 1, sur 310 hectares, est pratiquement achevée et compte de multiples opérations : un grand centre d'affaires, des équipements publics, culturels, sportifs et scolaires, des infrastructures de transport dont un pôle multimodal, un espace public totalement requalifié… Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 13000 logements (8000 neufs dont 5500 déjà livrés et 5000 réhabilités), 10000 nouveaux habitants, 500000 m2 de bureaux (dont plusieurs grandes tours), 100 000 m2 de commerces, 100 000 m2 d'équipements publics… Tout cela a généré 15 000 emplois.
"Un accélérateur de métropole"
"Cette dynamique se poursuit avec Euromed 2, avec en prime une labellisation Éco-Cité préfigurant un modèle de développement urbain durable en Méditerranée. Il s'agit aussi de promouvoir une ville innovante et apprenante", souligne la présidente d'Euroméditerranée. D'ici près de vingt ans, il est prévu 20 000 nouveaux logements, 20 000 emplois, 30 000 habitants supplémentaires ou encore 500 000 m2 de bureaux. Sans oublier la création d'un parc urbain de 14 ha, vaste espace de nature, de promenades au bord de l'eau et d'activités ludiques et sportives.
Il s'agira de construire un nouvel espace de "ville à vivre" qui fasse le lien entre le territoire métropolitain, la ville-centre, ses nouveaux quartiers et son port. À ce jour, l'ilot démonstrateur Smartseille est opérationnel. "Euroméditerranée constitue un formidable accélérateur de métropole", conclut Laure-Agnès Caradec.