Les chiffres sont éloquents. Premier grand aquarium d’Europe, quatrième à l’échelle mondiale ; 10 000 m² d’exposition, 60 000 animaux marins… Le nouveau bassin présente lui aussi des dimensions impressionnantes (60 mètres de long, 35 de large et 8 de profondeur). Dans les 10 000 m3 d’eau, soit l’équivalent de 4 piscines olympiques, les visiteurs croisent des raies manta, des poissons lunes mais malheureusement plus de requins-marteaux, victime d’une inexplicable hécatombe. Malgré cela le succès populaire est là. Depuis le 18 mai 2018, jour de l’inauguration de l’extension de l’aquarium boulonnais, l’objectif était clairement affiché par le directeur général de la Sem Nausicaa, Philippe Vallette : « Doubler le nombre de visiteurs annuels en franchissant le cap du million et en espérant des retombées fortes pour toute l’agglomération boulonnaise ». En amont de l’inauguration de cette extension, les études réalisées tablaient sur un doublement des retombées de 30 M€ jusqu’ici enregistrées au regard des informations fournies par les secteurs de l’hôtellerie ou de la restauration. Ce bond en avant a souvent été réalisé au regard des chiffres de fréquentation.
Le cap du million de visiteurs annuels franchi
Au cours de cette première année, le bilan est flatteur : le Centre national de la Mer avait enregistré lors de l’été dernier des pics de fréquentation franchissant les 12 000 visiteurs à la journée. L’objectif était alors de franchir le million d’entrées dès la première année de cette version new-look de l’aquarium, sachant que 16 millions de personnes avaient visité le Centre depuis son ouverture en 1991, soit une moyenne de 600 000 chaque année. Pari tenu puisque, du 19 mai 2018 au 18 mai 2019, la fréquentation s’est élevée à 1 025 000 visiteurs, selon les chiffres communiqués par Nausicaa. Ce projet d’agrandissement a germé il y a dix ans. La Communauté d’agglomération du Boulonnais (CAB) a mobilisé un budget de 100 M€ répartis en deux phases. La première, d’une hauteur de 70 M€, a permis de construire l’extension ; la seconde concerne le changement climatique et a bénéficié d’un financement européen (Feder). Ce succès renforce la mission de la Sem Nausicaa, qui ne dévie pas d’un iota : « Montrer et expliquer le lien entre l’homme et la mer », résume Philippe Vallette.