La Saem Guiltour, centrale de réservation couvrant les stations de ski de Vars et Risoul, et le parc naturel régional du Queyras, se distingue par la dualité de son offre. Les deux stations reliées entre elles proposent des séjours de ski classique sur un domaine skiable global de près de 180 Km étalonné entre 2 850 et 2 750 m d'altitude. La vallée du Queyras comprend quant à elle une multitude de petites stations de villages où l'on peut pratiquer, en plus du ski, des activités nature comme le ski de fond, le ski de randonnée ou encore les ballades en raquettes. Au total, près de 25 000 lits marchands sont à la disposition des vacanciers sur ce territoire.
Alors que le budget vacances des français est en forte baisse suite aux remous économiques de ces derniers mois, Guiltour tire bien son épingle du jeu, avec une augmentation prévisionnelle de volume d'affaires de 6 % pour la saison 2008-2009.
L'opérateur compte en effet sur la diversité de son offre, en s'adressant d'une part à la clientèle classique des stations de ski et d'autre part, à un marché de niche essentiellement composé d'amoureux de la nature, pour assurer une fréquentation constante. « Nous réalisons 60 % de notre chiffre d'affaires annuel, actuellement de 2,7 millions d'euros, en dehors des périodes de grande fréquentation, et 40 % hors des périodes de vacances scolaires », avance Jean-Claude Messori, directeur de la Sem.
Cette position atteste d'une bonne fidélisation de la clientèle qui vient rechercher dans la région à la fois un bon enneigement et le meilleur taux d'ensoleillement des Alpes. Une tendance que l'on retrouve dans la nature des séjours vendus, en grande majorité à la semaine. Cette situation s'explique également par la difficulté d'accès aux Alpes du Sud. « N'ayant ni l'autoroute ni le TGV, les gens viennent naturellement pour des séjours plus longs que dans d'autres secteurs mieux desservis », explique Jean-Claude Messori. Et d'ajouter, « la Région Paca constitue pour nous un bassin naturel de clientèle qui nous connaît bien ». En effet, contrairement à ses homologues des Alpes du Nord, Guiltour s'adresse aux deux tiers à une clientèle française, et plus particulièrement régionale. Là encore la crise semble jouer en faveur d'un tourisme de proximité. Pour Jean-Claude Messori, « les Français partent moins à l'étranger cette année et se replient donc sur l'offre de vacances française ».