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Bourgogne-Franche-Comté

Industrie, la SEMCIB fait le beau temps économique au Creusot

Publié le 19 mai 2022

S’il est bien un secteur dans lequel l’agilité des Epl peut faire merveille, c’est bien celui de l’activité industrielle ou encore de la réindustrialisation. Belle illustration au Creusot (Saône-et-Loire) où la SEMCIB s’est vue confier le rachat et l’aménagement d’un site pour les entreprises Matière et Framatome, respectivement spécialisés dans la construction de ponts et le nucléaire. La Sem joue aussi un rôle majeur sur un projet porté par Gaussin à Saint-Vallier.

Capture d’écran de la vidéo de Matière à retrouver sur You Tube.

Quel est le point commun entre Matière, un des leaders dans la construction de ponts, Framatome, le géant du nucléaire, et la Société d’économie mixte pour la coopération industrielle en Bourgogne (SEMCIB) ? Ils seront tous les trois engagés dans la construction d’une nouvelle usine pour Matière pendant que Framatome en profitera pour investir un bâtiment appartenant à… Matière. « Un travail collectif mené en à peine deux ans », assure Laurent Gless, directeur du site Framatome du Creusot, « pour une opération mettant en lumière le pragmatisme et les relations entre les acteurs industriels du Creusot ».

Entre les poids lourds de l’industrie, SEMCIB fait le lien

Les deux entreprises, déjà installées au Creusot, ont bénéficié de l’aide de la communauté urbaine Creusot Montceau pour mener à bien leurs projets, alors que Matière doit faire l’acquisition d’un site, révèle l’Usine Nouvelle. « Nous négocions actuellement le rachat du site Areva, tandis que la Société d’économie mixte pour la coopération industrielle en Bourgogne (SEMCIB) aura la charge du rachat et de l’aménagement du futur site », indique un représentant de la collectivité dans le journal.

Matière… à se déployer !

La taille du projet n’est pas négligeable puisque Matière envisage d’investir entre 15 et 20 millions d’euros en quatre ans pour ériger une usine adaptée à son appétit de développement. Deux halles de 250 mètres de long et 25 mètres de large permettront de diversifier la production vers les ouvrages d’arts et les composants d’éoliennes. Le bâtiment en question devrait voir le jour en 2025. Matière envisage de doubler les effectifs pour relever ce défi. A ce jour, une cinquantaine de salariés construisent des ponts modulaires sur le site du Creusot, alors que l’entreprise Matière jouxte les 96 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Framatome et Matière marchent de concert

De son côté, Framatome, en s’installant dans d’anciens ateliers abandonnés par Matière, poursuit sa stratégie de déploiement. Le site du Creusot, spécialisé dans la fabrication de composants lourds conçus pour rejoindre les réacteurs civils, s’inscrit dans un plan pluriannuel engagé il y a trois ans. « Nous avons embauché 120 personnes déjà et investi plusieurs millions dans des machines. Ces extensions du foncier s’inscrivent dans un schéma sur plusieurs années et répondent à différents scénarios. Nous étudions pour l’heure les meilleures options », explique Laurent Gless dans les colonnes de l’Usine Nouvelle.

De grands moyens financiers et des embauches

Framatome débloquera 50 M€ entre 2021 et 2024 au Creusot et entend renforcer sa politique de recrutement. Aux 400 salariés déjà en place viendront se joindre 50 autres d’ici la fin de l’année. L’entreprise du nucléaire compte 8 000 salariés en France dont 3 000 en Saône-et-Loire : l’entreprise est ainsi le premier employeur privé du département avec une moyenne territoriale de 500 recrutements par an en 2021 et 2022. Son chiffre d’affaires 2021 est de 3,4 milliards d’euros.

Le rôle déterminant de la SEMCIB sur l’ouverture d’un nouveau site à Saint-Vallier

La SEMCIB est un acteur majeur de la réindustrialisation du Creusot. La preuve sur un autre dossier où son rôle est déterminant : le groupe Gaussin, pionnier du transport propre et intelligent dédié aux biens et aux personnes, a annoncé dans le cadre de l’accroissement de ses capacités de production, l’installation d’un nouveau site de 28 000 m2 à Saint-Vallier, l’une des 34 communes de la Communauté Urbaine Creusot Montceau. Dans un communiqué, le groupe Gaussin se félicite de disposer d’un « un site immédiatement disponible avec de grands halls adaptés aux produits Gaussin, parfaitement équipé en moyens de levages, installations industrielles et terrains d’essai ». « Cette disponibilité immédiate est le fruit de la mobilisation de nos dispositifs économiques pour la préservation de l’outil industriel. Nous avons travaillé, la CUCM, notre établissement public foncier (EPF), la Sem pour la coopération industrielle en Bourgogne (SEMCIB), pour le proposer sur le marché des locaux après que le site se soit retrouvé vide à la fermeture de Konecranes », se réjouit David Marti, Président de la Communauté Urbaine Creusot Montceau.

Une Sem au cœur de la stratégie d’attractivité du territoire

Jean-Claude Lagrange, vice-président de la communauté urbaine et président de la SEMCIB, ne cache pas sa satisfaction : « A la suite de la cessation de l’activité de Konecranes en 2021, il ne fallait surtout pas que ce site devienne une friche industrielle. Son rachat par la communauté Urbaine Creusot Montceau qui en a confié la réindustrialisation à la SEMCIB a déjà permis l’installation en 2021 par Metalliance de deux chaines de production d’engins fabriqués par le groupe Gaussin. Une stratégie qui a prouvé sa force puisqu’elle profite aujourd’hui à ce grand groupe et renforce l’attractivité du territoire ».

 

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