Depuis avril, les visiteurs du Futuroscope peuvent embarquer pour un voyage insolite dans le futur, à la découverte en 3D des animaux qui pourraient vivre, selon des modélisations scientifiques, dans 5, 100 ou même 200 millions d'années ! Les visiteurs-explorateurs, assis dans leurs « véhicules d'expédition », disposent de jumelles équipées d'écrans LCD et d'un bracelet capteur branché à un ordinateur individuel. Ils interagissent avec un environnement virtuel en traversant des décors bien réels tels que savane, rocailles et désert.
« Le principe de la réalité augmentée révolutionne ici le rapport de l'homme avec l'image », commente Dominique Hummel, président du directoire de la Seml qui gère le Futuroscope (Société d'économie mixte locale dont le principal actionnaire est le département de la Vienne (67 %) associé à la Caisse des dépôts, Unibail et I.Parks. « On n'est plus prisonnier de l'image qui devient un support de sensations, d'émotions et de connaissance ». À la fin de cet étonnant « safari », une exposition spectacle, réalisée avec l'aide du Muséum d'histoire naturelle, conclut le périple en racontant l'évolution des espèces. Investissement total : 7 millions d'euros.
Cette toute nouvelle attraction, qui vient d'obtenir le Grand Prix « Laval Virtual 2008 », véritable reconnaissance des spécialistes mondiaux de la réalité virtuelle, a été inaugurée le 5 avril par Hervé Novelli. Elle correspond à une nouvelle dynamique mise en place depuis 2004 au Futuroscope. Une politique commerciale et une communication plus agressives, conjuguées à un renouvellement annuel de 20 % des attractions, ont permis de renouer avec la croissance perdue dans les années 90. Pour la première fois depuis près de dix ans, le site de loisirs a dépassé l'an dernier son point d'équilibre avec près de 1,6 million de visiteurs (contre 1,1 million en 2003) et plus de 70 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Le deuxième parc à thème de France tient à rester sur cette lancée : la prochaine attraction vedette promet en 2010 un nouveau festival de sensations avec la collaboration d'une figure emblématique des effets spéciaux et de la scénarisation : Luc Besson. Environ 6,5 millions d'euros seront consacrés à ce nouveau projet.