C'est une « deuxième vie » qui débute pour la station lozérienne. Après avoir connu ses heures de gloire à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, le centre thermal de La Chaldette avait confirmé son déclin dans l'entre-deux-guerres, pour finalement fermer ses portes dans les années 1950. C'était sans compter sur la stratégie de développement économique du Conseil général décidé à valoriser tous les atouts locaux. « L'ancien hôtel thermal et les sources ont été rachetés par la Selo en 1988, par concession du Département », explique Pierre Spirito, directeur général de la Selo (Société d'économie mixte pour le développement de la Lozère), avec la mission de le redynamiser.
Pour lui redonner toute sa crédibilité, la Sem fait d'abord venir un spécialiste montpelliérain en ORL, le professeur Guerrier, de l'Académie de médecine. Ses études permettent de redonner à la station les agréments thermaux en ORL et en maladie métabolique digestive qui sont aujourd'hui mis en avant. Un nouvel avenir s'ouvre pour La Chaldette. L'hôtel vétuste est transformé en résidence thermale confortable de niveau trois étoiles, tandis qu'un architecte de renommée internationale, Jean-Michel Wilmotte, réalise un nouveau centre thermal et de remise en forme, moderne et esthétique.
Des forfaits bien-être
Derrière d'immenses surfaces vitrées qui donnent sur la rivière du Bès, le site de 1 000 m² propose, depuis son ouverture en 1995, toute une palette de services liés aux cures et au bien-être, dans deux espaces distincts : piscine d'eau thermale, solarium, salle de gym, espace détente, sauna, hammam, bains bouillonnants, massages, douches toniques ou relaxantes… Le pari d'associer santé, bien-être et pleine nature s'avère payant. Les clients sont vite séduits par la combinaison d'activités nature, telles que vélo et randonnée, avec un forfait thermal à la journée ou à la demi-journée. Plus de 13 000 prestations sont ainsi assurées chaque année pour un chiffre d'affaires de 730 000 euros hors TVA. Toute l'économie locale, hôteliers et restaurateurs en tête, bénéficie des retombées économiques.
La formule « Sources et saveurs » comprend, par exemple, l'accès à l'espace forme le matin et l'après-midi, une douche tonique à jet, une douche à affusion, un modelage localisé aux huiles essentielles, un bain bouillonnant, une pressothérapie, et un repas au restaurant de La Chaldette. « Situés dans un cadre naturel exceptionnel, au milieu des plateaux de l'Aubrac, les thermes correspondent parfaitement aux clients qui recherchent calme, détente et évasion », confie Pierre Spirito. Les bienfaits de l'eau de La Chaldette, connus depuis le Moyen Age, ont retrouvé leur charme. Captée à 52 mètres de profondeur, elle jaillit naturellement à 35° C, riche en minéraux. De l'or bleu que la Selo a su valoriser.