La Folle Journée nantaise dure désormais près de 5 jours. Du mercredi 30 janvier au dimanche 3 février aura lieu la 14e édition de cet évènement musical inédit, dont l'ambition est d'offrir en un lieu unique, une vision aussi exhaustive que possible des œuvres d'un compositeur ou d'une famille de compositeurs. Cette année, la manifestation est dédiée à Schubert qui y apparaît dans tous ses états…
L'objectif de René Martin, directeur artistique et concepteur du projet dès l'origine, est de replacer le compositeur viennois dans son contexte. On y entendra donc Schubert mais aussi Mozart, Beethoven, Salieri. Trois jeunes compositeurs ont aussi été invités à écrire une œuvre inspirée d'une composition précise, dans l'esprit du musicien viennois.
Lancée en 1992 avec la folle ambition de désacraliser la musique classique, la Folle Journée a bien réussi son pari. Devant le succès et la nécessité d'organiser un évènement qui accueille entre 200 et 240 concerts, quelque 1 800 interprètes, vend 122 000 billets et dispose d'un budget de 3,5 millions d'euros, les collectivités ont créé en 1995 la Sem « la Folle Journée ».
La ville de Nantes avec 61 % des parts en est le principal administrateur, la Région Pays de Loire intervient à hauteur de 15 %, le département Loire Atlantique de 6 %, la CDC de 10 %, les CCI de Nantes Saint-Nazaire de 6 %, la cité internationale des congrès 1 % et le Centre de réalisation et d'études artistiques (CREA) dont le directeur est René Martin 1 %.
« Chacun est dans son rôle, la Sem organise la production, la communication et la promotion, détaille sa directrice Michèle Guillossou, quand René Martin se charge de la direction artistique » et la Cité des Congrès de l'organisation. L'ambition culturelle est au rendez-vous, le public vient de plus en plus nombreux, les retombées économiques sont tangibles dans les secteurs de l'hôtellerie, de la restauration. Bref, un succès.