Pour la Sem créée en 1994, la montée en puissance a débuté en 2005 avec la signature d'une DSP avec la commune balnéaire de Saint-Paul. « Le passage en Spl en 2011 a été ensuite la deuxième étape importante dans notre mission de développement touristique de la zone balnéaire de la côte Ouest de La Réunion », explique Claudine Dupuy, directrice générale de Tamarun. L'Epl compte désormais deux actionnaires, la commune de Saint-Paul et sa communauté d'agglomération (TCO ou Territoire de la côte Ouest), pour qui la croissance du tourisme est devenue l'une des priorités. « C'est une volonté politique forte, confirme la directrice. La raison en est simple : le tourisme, devenu la première source de revenus de l'île (près de 350 M€ et 430 000 touristes par an) constitue l'une pistes de développement local les plus prometteuses ».
Avec une équipe de 90 salariés, dont une quarantaine de contrats aidés, la Spl mène désormais un vaste travail qui va du nettoyage des plages et des zones urbaines littorales à la gestion d'équipements touristiques (centre de séminaire, camping 3*, 7 restaurants de plage, un petit train des plages…), en passant par des opérations d'aménagement, de maintenance, et de support d'une démarche participative qui vise à mobiliser l'ensemble de la population.
Un levier opérationnel
Pour Claudine Dupuy, l'ambition de la Spl est de « devenir le levier opérationnel » de ses actionnaires sur la zone balnéaire « en jouant sur la souplesse, la réactivité et la proximité ». Parmi les projets à l'horizon 2013/2014 : l'équipement de toute une partie du littoral (avec sept nouveaux restaurants de plage, des équipements sanitaires, des accès handicapés à la plage, la végétalisation des zones sensibles…), mais aussi la construction d'un restaurant gastronomique créole, et l'aménagement de la Ravine Saint-Gilles, site exceptionnel qui témoigne de l'implantation des premiers habitants de Saint-Gilles en 1669.
La dynamique mise en place porte aujourd'hui ses fruits et la Spl est en passe de devenir une référence. « Le recours à Tamarun devient peu à peu un réflexe pour tout projet de développement touristique sur la zone balnéaire, confie la directrice générale. On a gagné en cohérence et en crédibilité à l'échelle du territoire ». Un succès qui devrait permettre à la Spl d'élargir ses domaines d'activités et sa zone d'action, et qui fait des émules.